Nous sommes arrivés à Bobo Diuolasso le 25 janvier et ce que nous avons constaté nous a convaincus : le centre avance à son rythme et remplit ses missions.

Quel bonheur de se retrouver là, à l’ombre du manguier, avec tous nos amis du sud-ouest, qui rime au Burkina Faso aussi, avec bonne humeur !






Actuellement le gîte est loué à Adeline, étudiante française, en mission dans un orphelinat de la ville pour une durée de 6 mois.

Le centre s’anime dès qu’elles sont là : les femmes bobos sont expensives, elles aiment la plaisanterie et s’expriment librement.





Nos séjours dans l’est du Faso sont synonymes de retrouvailles avec nos amis de Zaka et de Dapelgo, province de Kouritenga : Paul Silga et Sylvain Kaboré.

Nous recevons un bogolan magnifique : « Quand le coq chantera demain, recevez nos bénédictions !

Il est bon de savoir que quelque part, à 6500 km de chez nous, des gens comptent sur notre amitié pour eux, sur notre soutien et qu’ils nous vouent une amitié fidèle.
Cette amitié existait hier, en 2004, quand Paul Silga prenait ses fonctions de Directeur de l’école toute neuve de Dapelgo.
Elle perdure aujourd’hui, grâce au nouveau Directeur de l’école, Sylvain Kaboré
Et demain grâce au suivi de nos relations avec l’école, le village et notre volonté commune d’avancer ensemble.
Merci Noé, Jocelyn, Yves, Angèle qui travaillez avec nous aux relations entre l’association et les habitants de Dapelgo… Zóodo s’est développée au cours des deux dernières années mais nous restons solidaires de cette petite école du bout du monde ….
En ce début d’année 2010, l’école se porte bien ! L’ensemble du village se réjouit de l’excellente nouvelle du jumelage de l’école de Dapelgo avec une des écoles du village aveyronnais de Montbazens,

Cette année, il y a cinq classes chargées à Dapelgo. Quatre dans la petite école de Montbazens

Maternelle Petite et Moyenne Section

1ère année

Maternelle Grande Section – CP

2 ème année


3 ème année



5ème année
Six orphelins de Dapelgo comptent sur l’association pour poursuivre leur scolarité.
Martial, Paul et Pierre Dima qui ont perdu leur papa pendant le séjour de Jocelyn et Noé en août 2008




Germaine Sandwidi

Arouna Sandwidi, le jeune élève doué du village qui a quitté Dapelgo en septembre et poursuit brillamment son année de sixième, dans un collège pilote de Ouagadougou.

Nous attendions impatiemment notre déplacement du 23 janvier, en pays gourmantché, province de l’est située à 300 km de Ouagadougou. Le village de Gomoré fait partie de l’agglomération de Fada N’Gourma. Nous sommes attachés à ce coin de brousse où se trouve un des trois centres d’alphabétisation en langue gourmantchéma, administré par l’association.


Notre première visite est pour Hélène Dabilgou et sa famille. Hélène se retrouve veuve de l’enseignant Michel Dabilgou qui nous a quittés en septembre 2009. Elle a encore six enfants à charge et l’association lui verse temporairement une pension. Un de ses enfants reprendra le poste d’enseignant dans quelques mois. Nous sommes accueillis dans la concession familiale par ses enfants et les collègues et amis pasteurs de Michel.





Sous ce modeste hangar, nous assistons aux cours de maths de l’après-midi et sommes « bluffés » par les progrès accomplis par les 24 élèves alphabétisés depuis avril 2009 à Gomoré. Ousmane Sanga est un enseignant remarquable qui a choisi, depuis plusieurs années, de se consacrer à l’alphabétisation en langue gulmacema de ses compatriotes.

Apprendre à lire à l’âge adulte requiert des intéressés, beaucoup de volonté et de persévérance. Les femmes burkinabées peinent à se libérer de leurs activités domestiques. Après 16 h, plusieurs femmes regagnent leurs concessions : au retour de leurs maris, tout doit être prêt impérativement chez elles. Ousmane sait doser la patience, les exigences et les encouragements qui permettent aux adultes de recevoir son enseignement et de progresser rapidement. Il sait aussi convaincre, si nécessaire, les maris réfractaires…





En moins d’un an les élèves lisent, écrivent et résolvent des problèmes de maths. Cet après-midi, ils calculent le prix de revient de 7 têtes de bétail et révisent les multiplications et les divisions.


Nous arrivons avec du matériel scolaire. Il y a peu d’argent dans les familles qui pratiquent le troc pour subvenir à leurs besoins. Les élèves peinent à payer le cahier et le stylo nécessaires à la prise des cours et ces modestes cadeaux les comblent.

Nous recevons à notre tour des cadeaux.





Novembre-décembre 2003 : premier voyage, premiers contacts avec les Burkinabés. L’idée de créer une association solidaire germe dans l’esprit de Jean-Marc Bruel. De contact en contact, de projets tout simples en petits succès l’association est déclarée à la Sous-Préfecture de Villefranche de Rouergue le 12 mars 2005.

Juillet-août 2006 : deuxième voyage. Rencontre d’Antoine Onadja, jeune licencié en sociologie qui tente désespérement de venir en aide sans moyen à la population de Zongo, une des banlieues les plus pauvres de Ouagadougou. L’association décide de l’aider à réaliser ses projets.
Janvier-février 2007. Jean-Marc et Antoine affinent les projets et le font savoir…

L’idée de proposer des cours d’alphabétisation et des activités génératrices de revenus aux femmes fait son chemin. Les femmes accueillent ces projets avec enthousiasme: l’espoir naît chez ces femmes arrivées à Zongo dans des conditions souvent dramatiques.

Janvier-février 2008. Le « Hangar du savoir » Centre Bangré Zaandé est inauguré le samedi 30 janvier 2008.

Le lundi 2 février les 45 premières élèves viennent se faire inscrire et les cours commencent rapidement.

Le centre Bangr Zaandé ressemble à une ruche, tant les femmes s’y activent !
Depuis quelques mois, le centre de Bobo Dioulasso.
Et celui de Fada N’Gourma se développent.
De quoi sera fait le voyage de janvier 2010 ? Nous vous enverrons des nouvelles régulièrement. Quant aux photos et au blog, nous serons tributaires du matériel informatique mis à disposition dans les cybers…
L’association, c’est tout cela et tant d’autres évènements et photos transmis au fil des semaines, depuis bientôt deux ans. C’est aussi l’histoire d’une amitié Nord Sud réussie grâce à votre soutien.