Au Burkina Faso, les femmes sont victimes de plusieurs inégalités qui commencent dès leur naissance et se prolongent tout au long de leur vie. Elles sont la cible de nombreuses discriminations qui sont les conséquences d’un ensemble de facteurs sociaux, culturels, religieux, etc. C’est ainsi qu’elles ont un faible accès à la scolarisation, à l’alphabétisation, à l’emploi et restent plus touchées par la pauvreté et les mauvaises conditions de vie.
La gent féminine s’active dès son plus jeune âge : 10 ans et déjà trois enfants sur les bras pendant que maman travaille pour rapporter de quoi nourrir la famille….

Une prise de conscience au niveau des femmes a amené ces dernières à créer de nombreuses associations et réseaux qui aboutissent à :
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Encourager un esprit d’entraide et de solidarité entre les femmes,
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Favoriser l’épanouissement de la femme à travers des activités réellement génératrices de revenus décents,
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Participer à la lutte contre les fléaux sociaux que sont les violences conjugales, les grossesses non désirées, les MST et le VIH/sida.
C’est le projet du « Centre Bangr Zaandé » de Zongo, village de la banlieue de Ouagadougou, qui a pris depuis février 2008 cette fonction de maison de quartier, à la fois point de rencontre, d’information et de solidarité. A travers l’alphabétisation et des activités génératrices de revenus nous faisons avancer la cause des femmes.
Aller à l’école au Burkina Faso est une chance, seulement 5 garçons et 4 filles sur 10 y ont accès…
Avoir de surcroît, un vélo et un cartable neufs ….. Nous ne nous trompons ni d’enfant, ni de quartier. C’est la belle histoire de Boureïma qui avant la rentrée 2009 gardait les moutons alors qu’il souffre de séquelles de polio. Ses parrain et marraine, Charly et Iléane ont remporté cette victoire sur la fatalité …

Autre témoignage de solidarité :
En rentrant de Ouaga, vous vous en souviendrez peut-être, nous avions lancé un appel pour le parrainage de la scolarité de quatre jeunes orphelins de Zongo. Peu de temps après, Gilles et Gisèle nous faisaient part de leur désir de parrainer un enfant. Nous leur avons indiqué que nous avions trouvé un parrainage pour Boureïma et que nous payions depuis le mois d’octobre pour ses quatre camarades de classe, en attendant de trouver des parrains pour eux. Ils ont été incapables de choisir et ils paient pour Demou, Dimitri, Abibou et Balkissa…Un peu chaque mois, Rasmata Badini, Directrice de l’Ecole Pouiwindin, y consent sans difficultés…
Balkissa et Abibou.
Nous leur donnons au fil des mois de réelles chances à venir…
Quand son chemin a croisé le nôtre en février 2008, Marie avait 6 ans et sa maman venait de mourir. Nous venions d’embaucher son papa au poste de gardien du centre de Zongo. Samuel s’inquiétait pour l’avenir de sa fille, enfant vulnérable s’il en était … Nous avons répondu présents…

Les hommes ne s’occupent pas du quotidien des enfants. C’est sa grand-mère, arrivée de son village de brousse qui a pris en charge la petite orpheline.

Marie a reçu des soins médicaux appropriés. Antoine Onadja, le Coordonnateur des centres d’alphabétisation, a veillé à l’achat de compléments alimentaires et à sa renutrition. Et ces bons traîtements ont fait merveille : Marie a gagné régulièrement en poids et en vitalité.
Dès la rentrée des classes fin septembre 2008, Antoine l’a inscrite à l’école « Pouiwindin » du village. Et puis, nous avons trouvé une marraine, Christine, qui paie l’école et l’entretien mensuel de Marie.

La grand-mère de Marie n’arrivait plus à la préparer correctement pour l’école. A son âge, aller chercher de l’eau à la pompe du village devenait difficile. Son papa était très souvent absent.
Bénéwendé et Lazare Ouédraogo, le pasteur du village, l’ont accueillie chez eux en mai 2009 où Marie est élevée avec les quatre enfants de la maison. Elle bénéficie enfin de soins de qualité.
Marie est une élève appliquée et elle a accueilli la rentrée 2009 avec plaisir.

De temps à autre, les Bruel viennent de France pour passer quelques semaines à Zongo et c’est la fête !
Son papa vient en visite le temps d’une veillée.
Il habite tout près. Marie passe le samedi soir et le dimanche avec sa grand-mère.
Quand Marie est au milieu des amis de son âge, elle sourit enfin !
« Chers amis de Zoodo France,
Nous sommes très contents de vous lire et de vous écrire ce matin pour vous donner les nouvelles du terrain.
Par la grâce de Dieu tout va bien.
Sylvain à bien reçu son argent par envoi STMB.
Nous vous envoyons les photos de Dapelgo par rapport à l’argent reçu et utilsé pour la cantine scolaire. Les enfants d’une seule voix remercient leurs amis de l’école de Montbazens et la famille Dullin.
Nous avons reçu des jolis dessins faits par les enfants que nous vous enverrons par voie postale la semaine prochaine.
Ici tout va bien et nous vous souhaitons tous bon courage pour notre lutte commune pour faire avancer et changer les choses au quotidien.
Merci. Amitiés
Antoine «

Rappelez vous de Appolinaire, petit non-voyant âgé de 5 ans. que nous avons pris sous notre protection depuis mai 2009. Cette photo a été prise l’an passé.
Grâce à ses marraines Mireille et Isabelle, Appolinaire fréquente l’Ecole des Jeunes Aveugles située dans le secteur 9 de Ouagadougou (quartier de Gounghin). Ces derniers mois, vu son jeune âge, il a suivi des stages d’éveil et il est inscrit à cette école en braille pour la prochaine rentrée.
« L’enfant mal voyant a un développement plus lent que l’enfant normal car il doit pallier au manque d’information visuelle par le développement de ses sens supplétifs et intégrer ces diverses informations pour structurer son environnement. Une prise en charge précoce par une équipe de professionnels incluant de façon importante les parents et les proches permettra cependant un développement harmonieux ».
Appolinaire était inquiet, imprévisible, casse-cou et tellement attachant. Il déborde d’énergie et il s’est mis à rechercher la compagnie des enfants de son âge et le « courant passe bien »…


Le déclic a eu lieu et il est parti à la découverte du vaste monde ….