Le Burkina Faso fait face à de grands défis : accès à l’emploi, à l’éducation et à la santé, forte exposition de la population rurale au changement climatique.
Le pays observe également une forte croissance démographique couplée à une croissance économique insuffisante : 57,3 % de la population vit avec moins d’un euro par jour. La pauvreté y reste endémique avec d’importants taux de sous-nutrition. Celle-ci est la cause majeure des 45 % de morts infantiles, soit 29 000 décès d’enfants de moins de 5 ans par an.
Au Sahel, où les céréales comme le mil, le maïs ou le riz sont la base de l’alimentation, les mauvaises récoltes de l’automne 2017, dues notamment à la sécheresse, affectent plus de 16 millions de personnes sur une population de 19,5 millions d’habitants. Les prix des denrées de base restent élevés, comparés à leurs niveaux habituels.
La situation à Zongo présentée par la Directrice de l’école Pouiwindin
» Bonjour Jean marc et Anne marie Bruel
Comment va toute la famille? Voici brièvement un petit commentaire sur la campagne 2017. Selon le Ministre de l’Agriculture,la compagne de 2017/2018 connaît un déficit céréalier sur une prévision de 4.552.273t et 45 provinces que compte le Faso 17 provinces sont déficitaires 6 en moyenne. Donc une moyenne de 33 provinces sur les 45 qui sont déficitaires. Dans certains villages comme Zongo rien n’a été récolté dans les champs par manque de pluie. Plusieurs familles ne pourront pas se nourrir cette année car les prix sont en hausse.
Un plat de 3kg qui se vendait à 300f devient maintenant (1 € = 650 Fr)
et 1250f le haricot.
Cette famine jouera négativement sur la vie et les activités des familles démunies et surtout les enfants dans leurs études et leurs formations.
Merci infiniment à toute personne soucieuse de la vie de ceux qui souffrent à Jean Marc et Anne Marie bruel et toute l’Association Zoodo.
Recevez mes salutations amicales. Je vous embrasse.
Rasmata Badini «
Crise alimentaire : « Des paysans se nourrissent exclusivement de feuilles d’arbres »
Comme une grande partie de la région sahélienne, le nord du Burkina Faso et le plateau mossi (région de Ouagadougou) doivent faire face depuis plusieurs mois à une importante crise alimentaire, conséquence de la mauvaise récolte de cette année. Une situation qui pousse les familles paysannes sur les routes, et en oblige certaines à se nourrir exclusivement de feuilles d’arbres.
« Les gens de Zongo mangent les feuilles de baobab, de haricots, d’oseille.
Il y a plusieurs feuilles d’arbres qui sont consommées mais je ne peux tout citer. Voici la photo d’un des arbres. Il arrive que certains se trompent ou, poussés par la faim, mangent des feuilles non comestibles.
Les paysans qui ont la chance d’avoir un peu de bétail sont contraints de vendre leurs bêtes contre quelques kilos de riz. Les autres font avec ce qu’ils trouvent et notamment les arbres, dont ils récoltent les feuilles. S’il leur reste un peu de riz, ils mettent les feuilles dedans et en font une bouillie.
Ça permet d’augmenter la quantité de nourriture tout en économisant un peu de céréales. Certaines feuilles font déjà partie de l’alimentation des Burkinabés, mais en ce moment certains en sont réduits à se nourrir uniquement de ça, ce qui provoque inévitablement des maladies, notamment diarrhéiques. Il arrive aussi qu’ils se trompent ou, poussés par la faim, mangent des feuilles non comestibles.
Moi, j’ai la chance d’avoir des revenus qui me permettent de subvenir aux besoins de ma famille. Et j’essaie d’aider ceux qui m’entourent, mais vous savez personne n’est à l’abri. On fait tout notre possible mais comme on dit ici, aider neuf personnes et vous devenez le dixième pauvre.»
Les animaux peinent à se nourrir….
Dans les villages de la périphérie de Ouagadougou, les paysans qui ont la chance d’avoir un peu de bétail sont en train de vendre leurs bêtes pour quelques kilos de riz…
Témoignage d’une maman d’élève de l’école Pouiwindin :
Je suis la
marraine de Dounyire Ousseni de cp2 je vous envoie 50 euros à partager, je vous embrasse tous . Florine Bonnet
Très touchant cet article.
Merci Rasmata de nous tenir informés des difficultés rencontrées par les familles du village.
Nous allons vous aider, nous ne laisserons pas tomber tout ces petits qui ne demandent qu’à grandir dans de bonnes conditions.
La solidarité va s’exercer.
Amicalement – Corinne
Merci pour votre fidélité Florine ! En tant qu’adhérente d’abord et aussi en tant que marraine de Ousseni depuis qu’il a l’âge de trois ans… Sa grand-mère peine à le nourrir et les céréales constitueront un secours apprécié par la maisonnée. Amitiés. Jean-Marc Bruel