Notre site nous vaut des rencontres remarquables. Ainsi, avions-nous été contactés, début juillet, par la Présidente Minata Sanou-Ouedraogo , de l’association Badenya (fraternité en dioula) qui oeuvre comme nous le faisons depuis des années maintenant, à l’amélioration de la condition des femmes du Faso.
Le combat de l’association créée par des femmes lettrées pour les femmes démunies du village de Saaba de la périphérie Est de Ouagadougou, nous touche. Notre rencontre à Ouaga était devenue au fil des semaines une priorité pour nous.
« Dans notre association, nous informe Minata, on rencontre des femmes lettrées et celles illettrées. Celles qui sont illettrées mènent de petites activités comme le petit commerce tel que la vente de la bière de mil (le dolo), le tissage, la savonnerie, le ramassage et le concassage des pierres. Celles qui savent lire ont reçu une formation de monitrice et nous avons ouvert cette année un centre pour aider les enfants démunis du village de Saaba. »« Nos objectifs sont la construction d’un centre de formation ou d’alphabétisation et un autre pour mener l’élevage et occuper les femmes à abandonner le ramassage et le concassage des pierres. Voilà quelques photos des activités génératrices de revenus pratiquées par les femmes du quartier » :
Marie qui vend du dolo
Suzanne tisserande du village recevant une somme de 10 000 f à la fin de la réunion du 06/10/2013 pour son activité génératrice de revenus.
« Madeleine et son enfant sur son lieu de l’extraction, de concassage et de vente des pierres. Prix de vente d’un tas de cailloux 2000 francs CFA (3 euros) et Madeleine met jusqu’à 2 mois pour vendre un de ces tas ! »
Minata et son association cherchent à créer progressivement un élevage de poulets pour que les femmes du village échappent à leur condition en ayant un outil de travail rémunérateur et moins pénible. Minata nous a envoyé une photo du poulailler visé sachant qu’un dossier technique complet conçu par un technicien en élevage nous a été remis. Jean-Marc confirme que le projet réalisé est impeccable. Coût d’un poulailler équipé et avec ses poules 1 200 €.
Nous avons travaillé ensemble à une aide technique. Refusant l’assistanat, Minata et ses amies nous ont confié leur production de savons, des jouets en bois, des bijoux et des pagnes qui seront transformés en vêtements par des femmes immigrées qui fréquentent les ateliers de l’antenne du secours Populaire de Villefranche de Rouergue.
En attendant, de trouver un parrain ou une marraine qui accepterait de vendre cet artisanat dans sa région, nous présenterons les articles remis sur le stand de l’association lors des marchés de Noël . Ensuite, Minata et ses amies comptent toutes sur nous pour faire la promotion de leur projet et susciter des parrainages. Dès à présent, Mesdames, votre cause devient celle de Zóodo. Gageons que votre courage et votre intégrité feront la différence !
Debout à gauche Traoré Bintou: Secrétaire à l’organisation et Information, suivie de moi même Ouedraogo Minata : Présidente Ensuite Nous avons Coulibaly Sali: Secrétaire Genérale, suivie de Nikiéma Habibou: Secrétaire aux activités féminines et assise nous avons Tieba Mamou: Secrétaire aux activités culturelles et sportives.
Tags: Un élevage de poulets pour les femmes des environs de Ouagadougou
Je viens de visiter avec plaisir l’élément de votre site. Je vous en remercie et souhaite que votre exemple soit suivi. En effet la femme au Burkina est l’élément clé dans un foyer, voire dans une famille. Cependant elles vivent des contraintes réelles notamment la faible capacité d’achat conséquence du manque d’activités rémunératrices ou encore l’inaccessibilité au crédit bancaire. Alors que c’elle qui a souvent la plus grosse charge de dépenses.
Cette stratégie de Zoodo est pour moi très salutaire et devrait être pérenniser. Par Zoodo, probablement ce projet d’élevage de poulets verra le jour et réduira les contraintes des femmes.
Bravo à Zooodo