« Je suis arrivée à Zongo le 30 septembre, hébergée chez Madame Badini, la Directrice de l’école. Je voulais vivre ce moment important dans une année scolaire : la rentrée du 3 octobre.

Comment cela se passera ?…

Surprenant !

Moi, qui connaissais les rentrées scolaires françaises, préparées, bien organisées, sécurisées, j’allais de surprises en surprises…

En fait, rien n’était prêt.

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Bâtiment de 7 classes de la maternelle au CM2

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Le bâtiment du collège classe de 3ème non terminée

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La classe maternelle

Le premier jour me semblait une anarchie complète … des enfants partout, des adultes discutant, sollicitant la directrice, des enseignants non pressés de rentrer dans les classes, des chèvres, des cochons qui se promenaient dans la cours…

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Je m’en inquiétais auprès de la directrice mais tout de suite, elle m’a rassurée : « ici, la rentrée dure une semaine… ».

En effet, nous nous adressons à une population très pauvre, qui n’a ni calendrier, ni montre ou pendule… parfois, pendant les vacances, les enfants sont envoyés dans la famille au village pour aider à garder les bœufs, les animaux ou travailler dans les champs pour les récoltes… ce qui fait que le bouche à oreille fonctionne dès la reprise et le temps que tous soient rentrés, une semaine est passée… ET le 10 octobre, les classes étaient organisées, fonctionnelles et travaillaient…

Pas de précipitations…c’est l’Afrique !

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Des parents, surtout des mamans seules venaient solliciter Madame Badini pour qu’elle scolarise leur enfant dans son établissement car ailleurs, on ne les voulait pas, ne pouvant pas payer la scolarité… Le principe de cette dame au grand cœur est qu’elle voit l’avenir de l’enfant, elle veut lui donner sa chance pour qu’il ne vive pas dans les mêmes conditions que ses parents J’ai participé à ces moments intimes et douloureux et notais tous ces noms, prénoms, âges…dans l’espoir de leur trouver des parrains-marraines à mon retour en France, car malgré tout, l’école doit vivre, exister pour tout ce petit monde.

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Durant cette semaine, des menuisiers sont arrivés avec des planches pour couper à bonnes dimensions des bancs et des tables pour les classes où il en manquait…

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Des marchandes vendent, dans la cours, quelques nourritures que des enfants achètent.

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Désherbage du terrain entourant l’école pour le dégager afin qu’il n’y ait pas de serpents et scorpions qui arrivent…

Mes 3 derniers jours à l’école Pouiwindin se passèrent dans une ambiance très scolaire : de 7h30 à 12H et de 14h à 16h cours.

Comme chez nous, les cours ont lieu : lundi, mardi jeudi, vendredi toute la journée et mercredi matin.

Leurs prochaines vacances seront : 15 j en fin d’année 2016.

Dans un prochain article je vous « raconterai » ces journées de classe…et vous présenterai l’équipe pédagogique, aussi généreuse que leur directrice.

Ce furent des journées bien remplies, enrichissantes mais aussi dures émotionnellement (toute cette pauvreté…) mais je reviens avec une nouvelle AMIE et la chaleur, la générosité, les sourires de tous.

A bientôt !

Mireille G-F »

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Mireille Gilles-Farges, Secrétaire Adjointe aux parrainages, séjourne actuellement au Burkina pour participer en direct à la rentrée des enfants parrainés qu’elle suit patiemment année après année. Il était logique qu’en sa présence, le Comité de Pilotage organise une nouvelle rencontre de l’ensemble des partenaires de Zoodo au Burkina Faso. Nous recevons le compte-rendu de la réunion de Omar Traoré, chargé de la communication entre les centres de Bobo-Dioulasso et le trio du Comité de Pilotage à Ouagadougou : Minata Ouédraogo, Désiré Gansonré et Seydou Traoré.

« Une nouvelle rencontre  d’échanges, de concertation, d’évaluation, de propositions de nouvelles stratégies de travail était organisée à l’initiative du Comité de Pilotage de l’association humanitaire Zoodo au Burkina avec les différents responsables de centres. Elle s’est tenue le lundi 26/09/2016 dans l’enceinte de « l’Auberge Pension Sarah » située sur l’avenue Bassawarga à Ouagadougou au Burkina Faso.

Étaient présents à cette rencontre, l’ensemble des membres, représentant les 06 zones d’implantation de Zoodo au Burkina Faso (Zongo, Saaba, Fada N’ Gourma, Koupéla, Bobo-Dioulasso et Ouagadougou).

La rencontre, précédemment prévue pour se tenir à 09h, a pris un léger retard lié à la pluie, pour finalement débuter aux environs de 10h10.

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Après la mise en place des participants, un comité de pilotage de la rencontre fut mis en place composé de Mme Mireille GILLES-FARGES * venue de France en qualité de coordonnatrice de la rencontre, de Mr Seydou TRAORE comme secrétaire de séance et de Mme Aminata OUEDRAOGO comme présidente de séance.

La coordonnatrice des travaux de la rencontre, Mme Mireille  a prononcé un mot d’ouverture, rappelé le contexte de cette réunion de concertation qui découle de la rencontre biennale. A ce propos, elle a invité les participants à s’exprimer ouvertement afin d’identifier ensemble les difficultés et notifier les avancées et progrès constatés dans les différents centres. Elle a aussi rappelé le but de cette entrevue et a dit en bref, l’intérêt que revêt cette réunion. Elle a enregistré la participation effective de 17 personnes, représentant l’ensemble des centres de Zoodo au Burkina.

L’ordre du jour de la rencontre s’est articulé autour des points suivants :

  • Présentation des membres du comité de pilotage de la réunion ;
  • Lecture du mot de bienvenue faite par Mme Mireille au nom du bureau de Zoodo-France ;
  • Echanges sur le bilan des réalisations de Zoodo de l’ensemble des centres ;
  • Suggestions pour la réalisation des projets futurs;
  • Enfin, divers.

 

  • Présentation des membres du comité de pilotage de la rencontre

A l’issue de la désignation des membres du comité de pilotage de la réunion constitué de la coordonnatrice, de la présidente de séance et du secrétaire de séance, une liste de présence fut élaborée avec la mention d’un numéro d’ordre, suivi de nom & prénom, du site de provenance et du contact de chaque participant.

  • Pour le mot de bienvenue du Bureau de Zoodo-France, lecture faite par Mme Mireille .

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« Bonjour à tous et toutes de la part du Bureau de Zoodo-France.

Je vous remercie d’abord pour votre ponctualité car je comprends que pour certains il s’agit d’un travail d’organisation pour assurer pour les familles.

En introduction je vais reprendre quelques lignes que ceux qui ont eu l’occasion de visiter le site de ZOODO reconnaîtront. Pour les autres ce sera une découverte d’importance qui doit conduire les actions sur le terrain.

« Aide aux familles du village de Zongo à la périphérie non lotie de Ouagadougou, des secteurs 5 et 25 de Bobo Dioulasso et de villages des environs de Fada N’Gourma.

Nos équipes cherchent à :

  • Encourager un esprit d’entraide et de solidarité entre les femmes.

  • Favoriser l’épanouissement de la femme à travers l’alphabétisation et des activités génératrices de revenus décents.

  • Participer à la lutte contre les fléaux sociaux que sont  les grossesses indésirées, les violences conjugales, la pratique de l’excision, les maladies sexuellement transmissibles et le VIH/sida.

Soutien des écoliers des villages de Zongo et de Zagtouli (banlieue de Ouagadougou). Actions en faveur de la scolarisation des filles, des enfants handicapés ou malades et des enfants orphelins ou de familles monoparentales. »

  1. Encourager un esprit d’entraide et de solidarité entre les femmes.

Nous l’avons constaté depuis toujours que les femmes aiment se regrouper et tissent des relations de confiance et d’entraide. Ce point est à nos yeux aussi important que le fait de s’alphabétiser des personnes à l’aĝe adulte.

  1. Favoriser l’épanouissement de la femme à travers l’alphabétisation et des activités génératrices de revenus décents.

Le savoir est un droit humain et nous y croyons tous très fort en France.

Nous sommes heureux du développement des activités aussi bien à Bobo Dioulasso qu’en pays Gourmantché et à Koupéla. Nous attendons des nouvelles de Zongo, de Saaba et des artisans d’Iza Béni.

  1. Participer à la lutte contre les fléaux sociaux que sont  les grossesses indésirées, les violences conjugales, la pratique de l’excision, les maladies sexuellement transmissibles et le VIH/sida.

Ce dernier point est inscrit depuis longtemps dans les textes de Zoodo et il nous semble important qu’il ait sa place dans la vie des centres.

Conduire un travail de réflexion et de prévention sur ces derniers sujets fait partie du travail social et les gouvernements burkinabè successifs promeuvent des démarches de ce type. C’est un travail à réaliser au plus près des femmes et je demande aux responsables des centres de se rapprocher des autorités compétentes dans le but d’organiser des campagnes de sensibilisation.

Un rappel : si ZOODO recrute de préférence des femmes pour s’occuper de l’alphabétisation, c’est dans un souci de faciliter d’éventuelles confidences des élèves et être mieux à même d’aller au fond des problèmes des élèves sans les intimider. Pour le pays gourmantché nous souhaitons donc que cette tâche revienne à Mme Manli. Pour Mr Silga, nous souhaitons que son épouse Lucie qui se forme au travail d’infirmière de dispensaire, arrive à organiser des réunions de sensibilisation qu’elle animerait en présence de Paul, présent car il doit connaître les soucis de ses élèves pour pouvoir les aider.

Autre rappel : depuis 2005 le Bureau de Zoodo a toujours indiqué que les familles des filles et demoiselles parrainées par des adhérents européens de Zoodo-France doivent renoncer à la pratique de l’excision sur leurs enfants. Nous comptons sur les actrices du terrain pour faire respecter la volonté de l’ensemble des parrains marraines européennes.

Tout cela demande des moyens financiers et nous consacrons beaucoup de nos vies ici en France pour chercher les moyens financiers pour que les bientôt 9 centres poursuivent leurs activités. Vous savez que la vie chez nous est en train de changer. Le climat d’insécurité qui s’installe ne favorise pas la générosité des gens, ni leur intérêt pour l’Afrique. Nous sommes prêts à poursuivre nos aides. Amis burkinabè ! Nous vous demandons de faire preuve de compréhension si des retards indépendants de notre volonté viendraient à se produire dans les mois à venir.

Nous avons souhaité vous réunir pour que vous appreniez à vous connaître et à communiquer pour progresser en harmonier dans les mois et les années à venir. Merci au nom du Bureau pour le beau travail fourni. Nous vous souhaitons de beaux échanges fructueux.

Nos amitiés.

Jean-Marc Bruel

Président »

  • Echanges sur le bilan des réalisations de Zoodo

Au niveau du fonctionnement des différents centres d’alphabétisation et de la savonnerie, le bilan a été jugé globalement satisfaisant. L’engouement des apprenantes suscité dans les centres d’alphabétisation témoigne de leur enthousiasme à acquérir de nouvelles connaissances. Quant à la production savonnière, elle attise la passion des femmes, car cette activité leur procure des revenus leur permettant l’amélioration de la qualité de vie de leurs ménages respectifs.

Il ressort des difficultés communes à l’ensemble des centres, évoquées par leurs responsables respectifs que la quantité de production de savons est faible par rapport à la demande. D’où la nécessité d’augmenter le nombre de moules par production dans l’ensemble des centres.

 

  • Suggestion pour la réalisation des projets futurs

Au titre des difficultés pour ce quatrième point, le problème de local s’est posé avec acuité dans le centre de Bobo-Dioulasso, de Fada N’ Gourma. Il s’est agi d’envisager l’édification du siège de Zoodo dans ces différentes localités.

Il est à noter aussi, l’ouverture de deux (02) nouveaux centres d’alphabétisation à Fada N’ Gourma et un nouveau centre à Koupéla pour l’année 2017.

En perspectives ; le représentant de Bobo-Dioulasso a formulé également les vœux pour l’ouverture de deux nouveaux centres d’alphabétisation dans sa localité.

Un centre pour les femmes veuves du secteur 17 ‘Sarfalao’ déjà organisées en association « AVE0 » Association des Veuves et Enfants Orphelins qui en ont exprimé le besoin pour l’alphabétisation en langue Dioula. Quant au second centre, la nécessité et l’exigence sont capitales car elles sont l’expression de plus en plus croissant des femmes du secteur 33, située à la périphérie Est du secteur 24 en zone défavorisée et non lotie de ce secteur (voir sur la carte ci-contre : en rouge les centres déjà ouvert ; en bleu les centres en projet d’ouverture).

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Conclusion

On notera en conclusion que la rencontre a été d’un vif succès. Elle a donné lieu à des échanges, de partages entre responsables de centres. La joie, l’épanouissement et la volonté de travailler en synergie d’action pouvaient se lire sur le visage de tous les participants qui ont tous félicités l’association zoodo et appréciés la sympathie et le dévouement de Mireille.

A l’issue de la rencontre, des engagements furent pris par l’ensemble des participants, parmi lesquels on peut noter :

  • Le travail en synergie d’action
  • L’engagement de tous à accomplir les nobles missions assignées à Zoodo

Et pour clôturer, la présidente de séance, Mme Aminata Ouédraogo, tout en proférant des bénédictions à l’endroit de tous les participants, nous a rassuré de sa disponibilité. Avant la séparation pour que chacun regagne sa localité de provenance, une pause dîner nous a tous réunis pour la dernière fois, permettant de nouer davantage des liens de fraternité. »

Omar Traoré

Merci à tous pour votre enthousiasme et votre belle envie de développement. L’ouverture des trois nouveaux centres n’est encore totalement financée. De ce fait, les projets d’ouverture de deux unités d’alphabétisation à Bobo Dioulasso sont remis à un avenir plus lointain et indéterminé. Cependant, la volonté du Comité de Pilotage de se consacrer à la recherche de fonds auprès des pouvoirs publics burkinabè pourrait accélérer ces délais.

 

 

 

 

* Venue de France au nom du bureau exécutif de l’association Zoodo et représentant le couple Bruel ; Jean-Marc et Anne Marie.

 

 

Nous avons reçu des photos du nouveau centre de Tambougou où les femmes peuvent effectuer leurs apprentissages dans de bien meilleures conditions.

Des installations rudimentaires des débuts :

TAMBOUGOU OCT 2014

JUIN 2014 10

Aux nouveaux locaux en fonction depuis quelques mois, nous sommes satisfaits des progrès réalisés.

TAMBOUGOU AOUT 1
TAMBOUGOU AOUT 6

 

Le mail de Ousmane Sanga, Responsable des centres a constitué une formidable nouvelle.

« Bonjour,

Voilà les résultats des animatrices en alphabétisation qui sont admises :

Première ODAGOU Tani, Yamba de Tambougou

TANI 3

Seconde TOGOYENI Nafisatou, Fada secteur 06 Gomooré

NAFISATOU TOGUYENI NÉE 84 GOMOORÉ SECTEUR 6 FAFA

Ces enseignantes ont suivi une Formation complémentaire de un mois et enseigneront dans les deux nouveaux centres de MANDIBOARA ET HUNTAANDENI après les récoltes ( janvier 2017).

Belle promotion pour deux élèves des centres du pays Gourmantché. Nous sommes pleinement satisfaits. Félicitations à Tani et Nafisatou !

Amitiés à tous.

Ousmane Sanga »

Actuellement, il manque un parrainage pour assurer la moitié des indemnités de Tani (soit 23 € par mois). Merci de vous faire connaître si la belle aventure du progrès au service de l’alphabétisation des femmes vous touche.

Merci pour votre fidèle soutien.

Jean-Marc et Anne-Marie Bruel

Mail : zoodo.asso@gmail.com

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Mot de l’enseignante Élisabeth Sawadogo ; responsable de la mobilisation des femmes de ce centre : 

AOUT 3

Je tiens, tout d’abord, à remercier particulièrement le couple Bruel ; Jean Marc et Anne-Marie pour avoir eu, à travers l’Association Zoodo, la merveilleuse idée de la mise en place de ce centre d’alphabétisation visant à sortir les femmes de l’obscurantisme. Car alphabétiser, c’est lutter contre la pauvreté. En alphabétisant les grandes personnes qui sont les mamans, elles comprennent mieux la nécessité d’inscrire les enfants à l’école et même d’assurer leur suivi scolaire.

Les centres d’alphabétisation constituent une réponse efficace et une vision de renforcement des capacités des alphabétisées afin de les outiller pour lutter contre la pauvreté. A travers ma voix, c’est l’ensemble des apprenantes qui vous disent merci, Jean Marc et Anne-Marie Bruel. Ces femmes n’oublient pas également de porter leur remerciement à tous les membres de l’association zoodo. La motivation, l‘envie et le plaisir d’apprendre se ressentent en toutes ces femmes inscrites dans notre centre. Elles éprouvent aussi de la satisfaction et la joie de recevoir de nouvelles connaissances.

Elles sont très épanouies dans la fabrication du savon. Car les bénéfices issus de la vente les procurent un peu de revenus pour leur famille. Elles témoignent de la satisfaction de leur mari à leur voir exercer cette activité et surtout que cela se ressent sur la qualité des mets préparés. Elles s’occupent elles-mêmes de la vente des produits issus de la production savonnière. L’écoulement des produits se fait par vente de proximité ; de porte à porte. La méthode de vente à crédit que nous pratiquons est la bonne. Car les ménages n’ont pas assez de revenus pour payer au comptant. Alors, leur accorder un temps de paiement souple, les arrange plus.

  1. Ouverture du centre

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Ouvert en mars 2016, ce centre compte aujourd’hui 25 membres composé uniquement de femmes mariées. Les mêmes qui s’occupent de la production du savon.

Il n’y a pas de problème, la mobilisation et la discipline des apprenantes sont perceptibles. Deux compositions ont déjà eu lieu. La satisfaction est moyenne, en termes des résultats obtenus dans les compos. Nous comptons programmer des révisions tout au long du mois d’aout afin de niveler le niveau d’ensemble des apprenantes. L’examen final de la première année sera programmé très bientôt, probablement en début du mois d’octobre.

  1. Les apprenantes se sont exprimées :

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AOUT 1

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Nous les apprenantes remercions notre enseignante de sa gentillesse et sa patience à nous donner des explications claires sur des notions que nous ne comprenions pas pendant les cours. Mais au-delà de l’instruction que nous recevons d’elle, ce sont des conseils qu’elle nous prodigue pour la bonne tenue de nos familles respectives, de même que le savoir vivre en société.

En dehors de ses cours d’alphabétisation, l’enseignante nous instruit également sur le respect des conditions d’hygiène, les méthodes de prévention contre le paludisme, sur les maladies sexuellement transmissibles et sur le planning familial.

C’est vrai, nous n’avions pas eu l’opportunité d’aller à l’école, mais ce centre est la bienvenue et nous donne une opportunité. Car, nous apprenons à lire, à écrire, à compter et à faire des calculs dans notre langue de communication qui est le “dioula″. Cela nous aide beaucoup dans les petits commerces que nous exerçons.

Les mots nous manquent pour remercier le couple Bruel et l’ensemble des membres de l’association Zoodo pour tout ce qu’ils font pour nous ; qui n’avions pas eu la chance de faire l’école classique.

  1. Le fonctionnement de la savonnerie

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Nous faisons une production chaque deux semaine. Avant de recevoir la subvention de fin mai, nous produisions 3 moules, soit 24 savons par moule, correspondant à 72 savons. Mais depuis le début du mois de juillet, nous avons doublé la production grâce à la subvention de zoodo, obtenue par l’intermédiaire du pasteur Tinto.

Grâce à cet appui financier de Zoodo que nous avions reçu récemment, nous avons effectivement augmenté notre production. Cet appui, nous a permis d’accroitre la production et nous sommes passés de 72 à 144 savons par production. Et, l’écoulement des produits se passe normalement à la satisfaction de toute.

  1. La stratégie de vente

Nous pratiquons la stratégie de vente de proximité, c’est à dire auprès des ménages.

Synthèse

En effet, la savonnerie du secteur 25 est fonctionnelle depuis l’ouverture du centre, c’est à dire depuis mars 2016. Comme l’a signifiée l’enseignante du centre, Madame Elisabeth SAWADOGO, la production du savon est bihebdomadaire, ce qui signifie qu’elle s’effectue chaque deux semaine.

Elles ont débuté la production avec 3 moules en raison de 24 savons par moule, équivalent à 72 savons par production. Cette quantité n’était pas satisfaisante. Après déduction des frais de transport et le coût des matières premières, il ne restait pas grand chose. Mais suite, a été donnée à leurs doléances ; celles de l’augmentation de la production souhaitée. En effet, elles ont pu bénéficier d’une subvention de zoodo en fin mai, ce qui permit l’augmentation de la production. Elles sont donc passées, depuis le mois de juillet, de 3 à 6 moules par production. Ce qui revient désormais à 144 savons par production au lieu de 72, précédemment. La comptabilité est bien tenue par la trésorière. Elle fait régulièrement l’état à l’assemblée.

Les bénéfices engrangés par la vente permettent non seulement d’augmenter la qualité alimentaire de leurs familles, mais aussi d’améliorer leur cadre de vie et d’assurer l’éducation de leurs enfants.

La vente de proximité est la méthode choisit par ces femmes pour écouler les produits et le placement à crédit auprès des ménages. Méthode qu’elles estiment efficace. Apres la production, chacune des femmes emporte avec elle, un certain nombre de lots pour les proposer aux ménages. La vente de porte à porte dans un système de placement à crédit est la stratégie adoptée pour le placement des produits. Les ménages non pas d’argent, leur proposer de payer en tempérament, les arrange mieux, ont₋elles martelées.

Le recouvrement de l’ensemble des créances s’opère 4 jours avant la nouvelle production.

Omar Traoré

En l’absence de son oncle P Adama Tinto en déplacement, c’est notre jeune ami Omar étudiant qui a accepté la mission temporaire de gérer la répartition des indemnités et la rédaction des rapports. Il s’acquitte de ses missions de façon magistrale. Merci Omar !

Transmets les félicitations et les encouragements du Bureau de ZOODO aux élèves des secteurs 25 et 15 et à leurs enseignantes. Amitiés à tous.

Jean-Marc et Anne-Marie

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Zoodo le 04/07/2016

SARA POUR ARTICLE 2

« Je m’appelle Djiry Sara. Mon père s’appelle Djiry Khaleb et ma maman s’appelle Zerbo Ruth. Nous sommes d’ethnie Samo. J’ai une sœur et un grand frère. Je suis née à Kongodjan, un village situé dans la commune rurale de Dandé, à environ une cinquantaine de km de Bobo-Dioulasso.

J’ai été mordue, au village par un serpent en 2013. Par manque de moyen de mes parents, je n’ai pas pu être soignée à temps et la morsure s’est infectée. Cette morsure a failli me couté la vie. Dans ces moments difficile de ma jeune vie, Dieu à permis à mes grands parents français Jean-Marc et Anne Marie Bruel de me découvrir. C’est ainsi qu’ils m’ont amené en service de chirurgie de l’Hôpital Souro Sanou (CHU) de Bobo-Dioulasso en novembre 2013. Je n’arrivais plus à me déplacer seule. Une fois à l’hôpital, le médecin a constaté une infection qui a nécessité un traitement d’antibiotique.

Apres les soins, je suis repartie vivre avec mes parents au village. Mais en février de 2016, je suis revenue à Bobo-Dioulasso à la rencontre de mes grands parents blancs, arrivés de France. J’ai été reconduit à l’Hôpital par leur grâce, puis une Prothèse a été exigée par le médecin traitant. Mes grands parents Blancs n’ont pas hésité à acheter la prothèse que j’ai obtenue en mars 2016 qui me donne une entière autonomie aujourd’hui.

SARA POUR ARTICLE 3

Me voici en compagnie de ma sœur Delphine avec la prothèse que m’a offert mes parents français en mars 2016

Pendant leur séjour en février 2016, une grande décision fut prise encore pour ma jeune vie, par mes grands parents français ; celle de venir m’installer en ville pour mon alphabétisation et pour faire de petits commerces. Je suis très épanouie aujourd’hui car une seconde chance m’a été donnée dans ma vie et d’être parmi ces nombreuses femmes avec qui je suis les cours d‘alphabétisation. A présent, j’apprends beaucoup de chose dans ce centre de formation. J’apprends à lire, à écrire, même à compter. Je parle un peu, un peu le français.

SARA POUR ARTICLE 4

SARA POUR ARTICLE 5

Notre Maîtresse en alphabétisation et me voici en salle de classe après une grosse pluie

La vie à Bobo est très différente de celle du village. A Bobo, mes journées ne sont pas très chargées du fait que je n’ai pas encore commencé mon petit commerce. Je révise mes leçons, après les cours d’alphabétisation, j’aide ma sœur à faire la cuisine.  Et le jour de culte,  ma sœur et moi faisons la prière à l’Eglise du Plein Evangile du pasteur Tinto. Avec le Pasteur Tinto, la parole de Dieu est partagée dans toute sa profondeur et tout le monde s’y trouve.

Je vis ici à Bobo avec ma sœur Delphine et nous sommes entièrement prises en change par mes grands parents Français a travers l’association Zoodo.

Zoodo est une association d’aides humanitaires ici au Burkina Faso qui apporte de l’aide aux plus démunis comme nous pour avoir une place dans la société. C’est vrai que je ne suis pas très instruite, mais à travers nos cours d’alphabétisation notre maîtresse nous parle beaucoup des actions bienfaisantes de l’association zoodo.

N’eu été le soutien apporté par zoodo pour ma jeune vie, on ne parlerait plus de Sara. Je parle actuellement avec les larmes aux yeux, pour témoigner des bienfaits apportés dans ma vie par mes parents français.

Avant de terminer mes propos, je tiens à remercier tous les donateurs et les rassurer que leur soutien est utilisé ici au Burkina Faso pour aider les plus démunis, dont j’en fais parti.

SARA POUR ARTICLE 6

Merci à tous les membres de l’association zoodo pour le combat noble en faveur des plus défavorisés du Burkina.

Je fais un coucou spécial à mes grands parents ; Anne Marie et Jean Marc Bruel.  »