« Mon voyage au BF a été un voyage super, je le dis maintenant, mais sur le terrain, c’était pas gagné d’avance … .

D’abord, le climat, la chaleur, la poussière, le peu de nourriture, nos intestins … Leur façon de vivre, surtout au niveau de la gestion du temps, de la pensée et des traditions…

A l’aéroport, nos 3 accompagnateurs Antoine Onadja, Antoine Sawadogo et Augustin, nous attendaient et nous ont accueillies chaleureusement. Tout le long du séjour , ils nous ont accompagnées.   Le président de leur pays avait demandé à ce que tous les humanitaires soient accompagnés, pour la réputation de son pays … Et cela a bien été fait pour nous.
On avait bien besoin d’eux, pour la traduction, pour négocier les prix pour qu’ils nous mettent au courant des traditions et coutumes d’accueil dans leur pays …

Les premiers jours, nous sommes restées sur Zongo, dans la banlieue de Ouagadougou …
En fait Zongo est comme un bidonville, voire un squat, où vivent des exclus et entre autre des rapatriés de la Côte d’Ivoire, qui ont tout perdu là -bas.
A Zongo, on y perd son énergie, tant ces personnes, ces familles sont pour la plupart déracinées .. et tant ce lieu et ses habitants sont laissés pour compte par leur pays …

C’est là où habitent Lucie et Ismaël, la jeune Maman que je parraine avec son enfant.

J’ai fait sa rencontre le 1er jour, où, nous avons été bien accueillies pas le centre de Zongo, avec des chants. J’ai offert pour ce village de Lucie un sac de riz de 50 kg que nous avons cuisinés, selon la recette du « riz gras », avec nos amies Burkinabées.



Il y en a eu pour tout le monde, petits et grands …

Ma rencontre avec Lucie et Ismaël a été un moment fort en émotion. On se regarde, on se sourit … Je lui remplis les bras de cadeaux, Ismaël est ravi de recevoir des mobiles, comme ils disent, des crayons, des livres.

Lucie était peut-être intimidée, mais, au fil de notre séjour, sourires, échanges, confidences et complicité ont ensoleillé nos relations.



Les derniers jours, Lucie m’a fait visiter sa maison et m’a présenté sa Maman.
Je lui ai proposé de l’emmener au restaurant, mais elle a préféré que je lui offre un sac de riz pour sa famille, car cette année, en raison de la sécheresse les prix sont élevés.
Je n’ai pas beaucoup vu Ismaël, car sa Maman, l’a inscrit dans une école maternelle, située assez loin de Zongo.

Je le trouve adorable sur cette photo où il est entrain d’écrire, sur son cahier avec le stylo, que je viens de lui offrir.  Bravo,  Ismaël ! Tu as dejà compris que le savoir pourra t’aider à avancer dans ta vie … et tu y mets tout ton coeur !

Quant à toi, Lucie, je pense souvent à toi. Je salue en toi, le courage de toutes ces mamans Africaines … qui ont la vie bien plus rude que chez nous.
Tu es si jeune, si belle, si positive …..


Je suis heureuse que tant d’amitié et d’échanges aient pu naître entre nous deux …
A bientôt Lucie et Ismaël ! « Et que Dieu vous bénisse » … comme on le dit chez vous …
« Et tout l’amour du monde » …. comme on le dit chez nous. On se reverra,  je l’espère …

Suzanne

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Webmaster le 06/04/2012

Mireille et sa compagne de voyage Suzanne ont sympathisé avec l’équipe du Centre Bangr Zaandé (CBZ) du centre de Zongo :

« L’équipe de Zoodo est formidable. Ce sont des femmes dévouées, dynamiques et pleines de bon sens. J’ai passé de forts bons moments avec elles ainsi que de bonnes rigolades.

 

Elles ont un savoir faire que nous n’avons pas et bien sûr, qui les amuse, quand on veut les aider…. Et si en plus vous leur dites un mot ou deux en mooré, elles sont ravies et vous voilà Burkinabée…d’adoption. Pour moi, ce fut un grand honneur et cela veut tout dire….


Je ne les ai pas vues enseigner car c’était la période des corrections d’évaluations pour le passage en cours supérieur mais certains soirs les jeunes filles de « l’Ecole de la deuxième chance »sont venues au CBZ réviser avec leur responsable Fatimata, un soir ce fut les multiplications.

Le taux de réussite scolaire est très satisfaisant et encourageant, pour elles, leurs enseignantes et nous qui les aidons… de loin.
Aminata, Mahimounata, Lucie, Mamounata et Augustine. Je n’oublierai pas votre équipe, vous êtes des femmes généreuses ! »

Mireille

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Webmaster le 29/03/2012

Aujourd’hui, Mireille nous livre d’autres impressions de son voyage au Burkina Faso :

« Si vous n’y voyez pas d’inconvénient, je vais vous parler des femmes de Zongo.
Les femmes de Zongo sont agréables, chaleureuses et très courageuses, voilà déjà ma toute première impression.

 

En traversant Zongo à pieds nous avons eu beaucoup de sourires de salutations, de petits coucous de leur part. Si vous leur portez un minimum d’attention, de respect envers elles, vous obtenez leur confiance et alors leur grand plaisir est d’être photographiées.

Du matin au soir, pour ce que j’ai pu voir, elles sont en activité, elles cuisent, vendent quelques beignets ou autre, toute la journée sous un soleil de plomb…, tissent, filent, transportent du bois, portent les enfants, s’en occupent les transportent à l’école …


Je ne sais pas comment elles font avec si peu de moyens et un seul repas par jour pour se nourrir mais elles ont du mérite. »

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Webmaster le 20/03/2012

Mireille parraine depuis 2009 Appolinaire, petit non-voyant de Zongo pour qui elle paie, avec une autre adhérente Isabelle, la scolarité en pension complète dans une des seules écoles en braille du pays. Le souvenir de ses rencontres avec Appo resteront les temps forts de son voyage. Elle s’y préparait depuis de longs mois.

« Donc j’ai fait la connaissance d’Appo, quand c’est arrivé, j’étais occupée au C B Z de Zongo et on me dit : Appo est là, je me retourne et je vois ce petit bonhomme en costume traditionnel avec sa Maman, pour moi, ce fut un moment d’émotion très intense… Enfin le rencontrer, il y eut un temps d’adaptation et les jours suivants il me retrouvait avec plaisir, me prenait la main…. Ce fut du bonheur.

Première rencontre

Appolinaire a très soif !

Deuxième rencontre :

Mireille avait préparé sa venue à l’école en braille gérée par l’ABPAM : Association burkinabé pour la promotion des aveugles et mal voyants.
La Directrice de l’Ecole des Jeunes Aveugles, Madame Suzanne Tapsoba, a été heureuse de recevoir trois ouvrages en braille destinés aux enfants de l’école plus avancés dans leurs études.

Appolinaire a reçu des jouets d’éveil dont profiteront aussi ses camarades de classe.

Mireille s’est assise à ses côtés pour les lui faire découvrir et suivre à ses côtés les leçons du jour.
 

« Sa maman aussi était très réservée le premier jour mais plus détendue par la suite, avant mon départ, elle m’a offert 2 calebasses, une noire et une blanche(nature)… tout un symbole quand on connaît l’importance de la calebasse pour eux… »



Saisissez le titre ici

De la visite de Mireille dans son pays, Appolinaire garde un harmonica, cadeau d’adieu de Mireille. Il n’est pas prêt d’oublier sa marraine de France ….

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Webmaster le 11/03/2012

Mireille et Suzanne ont fait une incursion en brousse, dans l’est du pays, à près de 400 km de Ouagadougou et 18 km de Fada N’Gourma. La réception que leur a réservé la population les a beaucoup touchées. Voici le témoignage de Mireille :

« Tambougou, j’adore et Tambougou se mérite…
Donc pour moi c’était la première fois. Déjà, pour y arriver… il faut un guide…
Après avoir quitté la route goudronnée, place à la piste en latérite…bonjour la poussière soulevée, puis la piste est plus ou moins défoncée ensuite dans la brousse , on ne peut pas dire qu’il y a une piste… on passe entre les arbres, on double un cycliste un âne chargé tout cela au milieu de « rien « ( en apparence).

Arrêt BAOBAB, caresser le baobab, quel arbre majestueux et imposant, superbe !

Après 18 km de « pistes » , Tambougou, village fait en terre crue, en paille, émotion au cœur du village, je suis avec tous ces gens adorables…

Rituel de passage par la case du chef et tout son cérémonial, là, comme je vous avais promis, don d’oignons, tomates, aubergines, plusieurs sacs plastique remplis…

Et il faut attendre le signal du départ donné par le chef.
A pied nous sommes allées au hangar du savoir, fait en « paille »,

Et là, surprise, accueillies par un chant qui nous était dédié… j’avoue que pour moi ce fut encore un moment très, très fort, au fin fond de la brousse des femmes nous attendaient….

Puis Fatimata a donné un cours de calcul (en démonstration).

Et vint le moment d’échange, quel âge avons-nous?… Pourquoi sommes nous comme cela malgré notre âge!!! Nombre d’enfants…

Avant le départ, photo traditionnelle, avec grands sourires, puis (re) chants et danse… Quelle ambiance ! quelle chaleur (humaine) !

Remise de l’argent à Fatimata qui fut surprise et a beaucoup apprécié (de la part d’Arlette, et de moi pour l’école).

Petit tour vers l’énorme baobab, qu’il est beau ! des enfants nous ont pour Suzanne et moi faits tomber des « pains de singe », pour notre plaisir.

Retour au village, passage par la case du chef, petits bonjour aux enfants (qui sont beaux) et nous voilà de retour à notre 4×4 avec 2 poulets … vivants, comme cadeau.

Sous le manguier, tout le village était là pour un au revoir….


Que d’émotions encore ce jour là et partout les gens nous saluent, nous adressent un sourire un petit coucou de la main… ça change de beaucoup de blancs !!! »

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