« Bonjour tante Anne-Marie comment allez vous? Bien j’espère ! » Nous écrivait jeudi Omar Traoré, Chargé de communication pour Zoodo-Burkina.
« Ici à Kalwenga tout va bien. Mais la connexion est très faible. Je dois attendre d’être à Koupéla pour vous écrire. Ce que je découvre ici est vraiment très intéressant. Le centre est très bien organisé et le travail est efficace. Les femmes ont cours matin et soir, 5 jours sur 7 et elles apprennent vite. Une dame alphabétisée du village s’occupe volontiers des cours en matinée et Paul prend les élèves le soir. »
Nous connaissons Paul depuis 14 ans et nous savons que ses qualités d’enseignant et son sérieux sont reconnus. En lui confiant l’alphabétisation des femmes dans ce secteur de brousse situé à 140 km à l’Est de Ouagadougou sur le plateau Mossi, nous savions que le développement humain serait nécessairement au rendez-vous.
« Hier nous avons échangé avec les femmes du centre. Qui sont très très contentes des actions de soutien de Zoodo envers elles. On a passé pratiquement 6h de temps d’échanges pleins d’engouement. Après, moi je suis rentré à Koupela ville pour la nuit et je suis revenu à Kalwenga ce matin pour la suite du programme.
Aujourd’hui après une petite séance avec Paul sur la rédaction et l’envoi des rapports, on ira visiter les exploitations des femmes membres du centre d’alphabétisation. Elles font du jardinage pendant la saison sèche aux abords d’un barrage. C’est vraiment intéressant. »
Les femmes qui disposent de noix de karité à volonté demandent du matériel de savonnerie car il y a pénurie de savons dans le village. Nous allons nous y employer, comptez sur nous !
Amitiés.
Jean-Marc et Anne-Marie
Hier samedi 29 avril 2017 à 17 h, a eu lieu notre Assemblée Générale annuelle, grâce aux 17 présents et aux 63 procurations envoyées par des adhérents que le Bureau remercie chaleureusement. L’association maintient ses effectifs avec au 29 avril 153 adhérents à jour de cotisation.
Les bilans et la confirmation des membres du Bureau ont été ratifiés à l’unanimité.
De gauche à droite : Mireille Gilles-Farges Secrétaire adjointe aux parrainages d’enfants, Corinne Teulier Trésorière Adjointe Responsable du suivi des activités génératrices de revenus au BF,
Anne-Marie Bruel Secrétaire, Dr Jean Da Piedade Vice-Président, Jean-Marc Bruel, Président, Karel Faille Trésorier
NOS STATISTIQUES au 29 avril:
PARRAINAGES D’ENFANTS ET DE JEUNES : 60 enfants
École et collège Pouiwindin de Zongo (banlieue de Ouagadougou) : 45 élèves
Autres parrainages dans d’autres établissements et d’autres localités : 25 enfants et jeunes.
ALPHABÉTISATION DES ADULTES :
Sont parrainés par ZÓODO dix enseignants qui alphabétisent des femmes à 91 % dans 8 centres qui proposent des activités génératrices de revenus (principalement des savonneries).
À ZONGO banlieue de OUAGADOUGOU : Enseignantes en MOORÉ.
Aminata OUEDRAOGO et Mamounata TIEMDRÉBÉOGO : 44 élèves
Alimata GARIKOÉ 19 élèves dont 1 homme
À BOBO DIOULASSO : Enseignantes en DIOULA
Secteur 25 : Élisabeth SAWADOGO 27 femmes alphabétisées et en savonnerie
Quartier de Ouezzinville : Rachel SAUDRÉ 25 élèves alphabétisées depuis la mi-mars (de nouvelles élèves continuent à se joindre aux deux groupes qui débutent).
DANS LA RÉGION DE FADA N’ GOURMA : Enseignants en GOURMANTCHÉMA
Village de Gomooré : Ousmane SANGA 32 élèves dont 2 hommes
Village de Tambougou : Fatimata MANLI 34 élèves dont 4 hommes
Village de Huntaandeni : Tani OUEDAGOU 32 élèves dont 1 homme
Village de Moandliboara dans quelques jours Nafissatou TOGUYÉNI 41 élèves dont 18 hommes
Total : 114 femmes
25 hommes
soit 139 élèves
À KALWENGA (KOUPÉLA)
Paul Silga : 30 élèves
AU 29 AVRIL 2017 : 284 élèves dont 26 hommes
Le Bureau de l’association déclarée depuis 2005 se réjouit de ces belles réussites sur le terrain qui viennent couronner 12 années de travail humanitaire. Sur le terrain le Bureau de l’Association Tiigs-Taab Zoodo
Minata Ouedraogo, Présidente, Désiré Gansonré, Trésorier et Seydou Taroré, Secrétaire et Omar Traoré Chargé de communication, nous permet un développement qualitatif au plus près des enseignants et des apprenants. Un grand merci à vous tous qui en France et au Burkina favorisent la poursuite de la belle aventure humaine de Zoodo.
Amitiés.
Jean-Marc et Anne-Marie Bruel
Président et Secrétaire



« Le 06 mars 2017, j’ai rendu visite aux enseignantes de Bobo, les cours à Bobo n’ont pas encore débutés car compte tenu de la journée Internationale des Femmes qui a lieu le 08 mars, à l’unanimité elles ont décidé de commencer après le 8 mars. Rachelle avait un stand où les femmes avaient organisé un marché à l’occasion. J’ai rendu visite au stand de Rachelle.
Ensuite, un tour chez Élisabeth, elle est prête également pour débuter les cours.
Je constate que le chevalet du tableau doit être renforcé.
Elisabeth doit voir un menuisier pour lui mettre des pointes et nous allons mettre de l’ardoisine sur le tableau que vous voyez, ce n’est pas cher avec 2500f (environ 3 €) on a une boîte et cela suffit.
Quand à la production de savon elles produisent fréquemment et se font un peu de bénéfices et arrivent également à payer les matières premières, j’étais très satisfaite ; elles ont payé un sac de carbonate et il y a un reste, de beurre de karité…
Et elles ont un sac de beurre de karité qu’on est venu leur livrer.
Et avec les économies, elles ont pu s’acheter des bassines et seaux.
Dans l’ensemble, ça se passe bien à Bobo. Bonne réception. Amitiés
Minata Ouedraogo »
Depuis ces informations, Sara et ses amies ont commencé les cours de seconde année d’alphabétisation. Les enseignantes ont reçu, avec leurs indemnités, une aide au développement. La belle saison revient et nous pensons à vous et à l’achat de nouveaux moules pour les savonneries. Succès à vous toutes ! Amitiés
Jean-Marc et Anne-Marie
Le centre Banma Siagu de Gomooré connaît un regain d’activités depuis le début du mois de janvier. Un professeur envoyé du Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation, a complété par un stage de un mois la formation des enseignantes de Tani ODAGOU qui va intervenir à Manliboara et Nafisatou TOGOYENI qui vient de commencer les cours à Huntaandeni.
Le Bureau de l’association et les parrains/marraines de ces deux enseignantes ( Franck et Éliane) félicitent ces enseignantes pour l’obtention de leur certificat d’aptitude à la fonction d’Animatrices des centres d’Alphabétisation AI et FCB*
Ousmane Sanga, responsable de l’alphabétisation à Fada N’Gourma, nous a annoncé qu’il y a trente inscrits en seconde année à Gomooré et trente inscrits en première année à Tambougou, qui ont commencé le 6 janvier dernier. Le proportion d’hommes inscrits reste faible : 4 hommes à Gomooré et 6 à Tambougou.
Les femmes de Gomooré ont repris le rythme difficile des cours du tout début de l’après-midi car il faut que les tâches domestiques du jour et le repas de leurs maris soient prêts vers 17 h. Sinon… Quel courage d’étudier dans de telles conditions !
Fatimata Manli est toujours fidèle au poste et se lance vaillamment dans le suivi de la classe de Tambougou.
Nous notons que l’âge des élèves baisse considérablement. En absence d’une école primaire pour les enfants du village, qui devraient se rendre à 6 km de chez eux, pour un trajet fatiguant pour des jeunes toujours à la limite de la malnutrition. La voie de la raison est bien de faire profiter les plus jeunes de l’alphabétisation salutaire pour le développement du village.
Gestion compliquée pour Fatimata que celle de ce groupe peu homogène. Elle n’hésite pas à se rendre disponible pour les élèves qui ont besoin de cours de soutien.
Nous remercions chaleureusement les enseignants du Pays Gourmantché qui conduisent leurs élèves à leurs examens avec des taux de réussite compris entre 98 et 100 % de reçus aux examens depuis 2009.
*« – L’Aphabétisation Initiale ( AI ) avec des cours d’apprentissage de la lecture, de l’écriture et du calcul pour donner à l’apprenant une maîtrise de la lecture courante et expressive, une aptitude à s’exprimer par écrit, une connaissance parfaite des mécanismes et du sens des 4 opérations et une capacité à résoudre des problèmes simples et pratiques du vécu quotidien;
– La Formation Complémentaire de Base ( F C B) destinée notamment à consolider chez l’alphabétisé issu des AI les acquis en terme de savoir, savoir-faire et savoir être pour davantage comprendre les problèmes de son milieu, avoir conscience de ses devoirs et droits et participer de manière conséquente au développement socio-économique de sa communauté. »
Rappel : l’école Pouiwindin est située à Zongo, dans la banlieue Est de Ouagadougou, banlieue non lotie (ni eau courante, ni électricité)…
A ce jour, 45 enfants sont parrainés, dans cette école, par des adhérents et amis de Zoodo : 31 filles et 14 garçons, du CP1 à la 4ème .
Pourquoi une telle différence entre le nombre de garçons et de filles ?
Parce qu’au Burkina Faso, dans les familles très pauvres, les filles peuvent être envoyées au village en brousse et être mariées de force…ou , envoyées comme bonnes à tout faire chez les plus riches (même à 8 ans…) …d’autres sont orphelines, gardées dans les familles qui à tout moment peuvent les mettre en orphelinat… et là… ce n’est vraiment pas souhaitable…
Nous parrainons actuellement 2 garçons qui avaient fugué pour ne pas aller au village …
Heureusement, Mme Badini , la directrice, est une personne sensible à la détresse des enfants et me signale les cas très critiques et urgents. Nous essayons à Zoodo de trouver de généreux parrains-marraines qui puissent les prendre en charge en payant leur scolarité jusqu’à, si possible, leur entrée dans la vie active.
37 enfants parrainés en l’élémentaire (voici une partie).
8 au collège.
L’école Pouiwindin est une école privée, non confessionnelle, comme beaucoup au BF. Normalement la scolarité est obligatoire au Burkina …et payante. L’état ne remplit pas partout ses obligations et beaucoup de particuliers ouvrent leurs écoles.
Mme Badini l’avait créée avec son mari qui est décédé depuis. Elle a une formation et un CAP d’enseignante, ce n’est pas toujours le cas pour « ces gérants » d’établissements…
Les cours ont lieu : lundi, mardi, jeudi, vendredi de 7h30 à 12h et 14h à16h, mercredi le matin.
Grands vacances de mi-juillet à début octobre, petites vacances : 15 jours fin décembre et fin mars début avril.
Le mercredi après midi et le samedi, pour les filles un peu faibles, des formations au tissage, à la couture, à la coiffure sont organisées au sein de l’école…
La journée de classe commence par la levée des couleurs,
et inversement le soir.
Les couleurs du drapeau Burkinabé sont : le rouge pour le sang versé, le vert : lutte contre la désertification, l’étoile : l’espoir, la richesse…. Voilà l’hymne national.
Dans le programme scolaire, il est spécifié : « Activités pratiques de production » , c’est-à-dire (nettoyage de la cour, arrosage des arbres du jardin…). Chaque jour de 7h30 à 8h 15 une classe est chargée de ce travail.
Les enfants désherbaient la cour pour éviter que les serpents et les scorpions approchent mais ne ramassaient pas les plastiques…Avec l’accord de Mme Badini, lors de mon séjour, j’ai fait avec les CM1 une sensibilisation à l’environnement : ramassage des plastiques, papiers, et création de poubelles.
Les effectifs par classe sont :
Maternelle : 13 enfants, Isabelle Kindo enseignante
CP1 : 61 élèves , Rasmata Nikiéma enseignante
CP2 : 62 , Agnès Koala enseignante
CE1 : 64, Alizeta Gazanbé enseignante
CE2 : 73, David Kindo enseignant
CM1 : 64, Abel Zongo enseignant
CM2 : 71, Solange Dabiré enseignante
L’équipe enseignante très soudée fait un travail remarquable avec peu de moyens (devant de G à D : CE2, CE1, Mat, CM2, CP1, CM1 et la directrice, derrière : enseignante supplémentaire et CP2).
Les classes sont peu équipées. Il n’y a que quelques livres donc les enfants écrivent beaucoup. Pour chaque matière ils ont un cahier d’exercices et un de leçons. Ils utilisent beaucoup l’ardoise, travaillent en groupe, exemple au CP2
ou révisent dehors à l’ombre.
CM2 : 1 livre de lecture pour 2.
A 10h30 « la cloche » sonne pour la récréation…Celle-ci ne reste pas dehors, tout comme le mât du drapeau, qui sont rentrés chaque soir pour éviter les vols (ils sont en fer) …
Un système de tutorat est instauré dans l’école. Des « grands » volontaires peuvent, dans les heures libres, aller aider les plus petits.
Malgré toutes ces difficultés, l’équipe pédagogique amène les élèves du CEP à la fin du CM2 où il y a eu 82,75% de réussite cette année 2016, avec un examen plus dur.
J’ai appris sur place que, pour passer le CEP, l’enfant devait avoir un certificat de naissance, ensuite, pour passer le BEPC en fin de 3ème , il devait avoir le CEP.
Dans l’ensemble, tous ces enfants ont soif d’apprendre, de lire et quand ils trouvent un livre (moment rare) ils passent du temps, là où ils sont pour le feuilleter, le lire.
Nous ne pouvons que souhaiter bon courage à tous, petits, grands et enseignant(e)s.
Mireille Gilles-Farges
Secrétaire aux parrainages.
Mail : mireille.gillesf@wanadoo.fr
Tags: Une école Burkina Faso