« Madame OUEDRAOGO Minata dans le but de venir en aide à ses sœurs Burkinabè a bien voulu mettre en place cette Association dénommée BADENYA.
Une association pour quoi faire ?
Notre Association a été mise en place pour permettre aux femmes du village de Saaba, proche de Ouagadougou, de se retrouver, de discuter entre elles afin de trouver des solutions aux problèmes qu’elles rencontrent et le faite de se retrouver une ou deux fois par mois renforce la fraternité, la solidarité entre elles. D’où la dénomination « BADENYA » de notre Association qui veut dire FRATERNITE en français et MABISSI en Mooré.
Une fois que l’esprit de fraternité installé, nous cherchons à développer des activités au profit des femmes, ce que nous tentons de faire en accordant des petits crédits aux femmes pour leur permettre de conduire à bien les activités qu’elles mènent déjà.
1. Car il y a des femmes pour survivre concasse les pierres qu’elles revendent, ou même ramassent le sable après les pluies et ce travail entraîne beaucoup de problèmes tels que des bronchites chroniques dues à la poussière qu’elles respirent.
Car au Burkina les femmes souffrent beaucoup, ce sont elles qui font travaux ménagers et elles qui s’occupent de leurs enfants et même souvent de la survie du foyer.
C’est dans ce sens que j’ai commencé à mettre et réunir les membres de Badenya, car pour que les femmes viennent aux rencontres il faut les motiver, et pour cela avec mon salaire du mois je trouvais chaque mois quelques francs pour les femmes à tour de rôle pour leurs activités génératrices de revenus.
Et au fur et à mesure que certaines remboursent d’autres en bénéficient également.
C’est ainsi que nous avons des femmes aujourd’hui qui vendent de la bière de mil, d’autres de la farine de maïs pour le tô un plat Burkinabè.
Et avec le peu d’argent elles reçoivent leur permet de vendre leur bière de mil ou de faire du tissage.
Et nous n’entendons pas nous arrêter en si bon chemin, nous avons l’ambition d’entreprendre des actions d’intérêts économiques et sociaux.
Pour cela notre association situe son action dans la perspective d’un développement durable, la lutte contre l’analphabétisme et la pauvreté. Elle porte également des valeurs humanistes, dans le sens où la fraternité est une forme concrète de solidarité entre les femmes et qu’elle favorise la rencontre et la création de lien social.
C’est ainsi que nous avons à notre actif une école maternelle et primaire pour l’alphabétisation des enfants….
…et sans oublier des femmes elles-mêmes qui tiennent à cela.
Des femmes déterminées même avec des enfants dans le dos pour mettre fin à l’ignorance.
Nous avons aussi un garçon dans le groupe :
Les moyens de l’association
BADENYA n’ayant pas de ressources à proprement parler, le bureau se débrouille avec peu pour satisfaire les femmes en leurs accordant de petits crédits pour leurs activités.
Mais il faut dire cela est difficile pour moi la présidente car nous sommes en location pour ce qui des bâtiments d’alphabétisation, ce qui est trop lourd pour moi, en ce sens c’est une charge que je porte sur la tête et que je ne pas déposer que faire ? Une interrogation pour laquelle nous cherchons la réponse
C’est pour cela que !!!!!!
BADENYA se propose de rechercher les moyens matériels, financiers et humains auprès des personnes physiques et morales en vue d’entreprendre des actions au bénéfice des femmes du village.
Les chantiers de l’association
Le premier chantier de notre association était la construction d’un centre de formation où on aurait des salles de classe pour l’alphabétisation des filles et des femmes et aussi le lieu de divers ateliers de couture, menuiserie soudure etc et ou les femmes pourraient fabriquer du soumbala, du savons etc.
Le second chantier concerne le projet d’élevage de volaille locale.
Et, pour terminer nos ambitions, sont qu’au terme de ses différents projets, l’association puisse atteindre son équilibre économique et financier. »
Le Bureau de Zóodo ému par le courage et la ténacité des femmes de Badenya apporte son soutien à cette association depuis 2013. Nous vendons avec succès l’artisanat produit ou acheté par les femmes de l’association ( jetés de lit, nappes confectionnés par les tisserandes, savons, colliers, jouets….). Les bénéfices confortables réalisés sur les marchés et festivals français confortent leur travail. Notre problème étant de trouver des Français ou des Burkinabè qui viennent en France et acceptent de se charger du transport de l’artisanat dans leurs valises. L’hiver se termine et avec les beaux jours les ventes de leur artisanat vont reprendre. Elles aident ces femmes à subvenir à leurs biens modestes ressources. Merci d’y penser…..