Nous recevons un mail et des nouvelles de l’association Badenya avec laquelle nous avons des accords de partenariat depuis notre séjour du mois de novembre 2013. Minata Sanou, Présidente de l’association, nous envoie des photos qui nous replongent dans la précarité des femmes de ce village de la banlieue de Ouagadougou :
« Dans ces deux premières photos il s’agit de Mariam Nacoulma. Là, présentement, elle balaie le sable pour faire des tas aussi qu’elle revendra aux charretiers.
Les charretiers ce sont des hommes qui possèdent des charrettes, ils achètent les tas de sable aux femmes pour les revendre eux aussi. S’il commence à pleuvoir ici les femmes qui n’ont pas d’activité font cela.
Nous avons là, Madeleine Ilboudo, comme activité elle extrait les pierres, les concasse et les revend. Un tas de pierres est vendu 2000 f CFA (3 €) et elle peut faire des jours, des semaines voire le mois sans qu’elle ne vende quelque chose. Elle était malade entre temps mais à présent elle a retrouvé la santé.
Nous avons ici, Kondombo Marie, comme activité principale, elle vend de la bière de mil, qu’elle achète chez les dolotières c’est à dire celles qui préparent. Mais je l’ai retrouvée cette semaine aux pierres, car elle a mis ses enfants à présent pour le concassage des pierres. Depuis le 15 mai, ses enfants qui vont au lycée sont en vacances et concassent les pierres. Voilà pourquoi elle aussi a quelques tas de pierres à vendre.
Voici enfin, Nikiema Habibou ! Il y a environ deux ans Habibou vendait de la farine de mil, du savon et d’autres petites choses mais elle n’a plus de fonds de roulement, elle balaie le sable et extrait des pierres elle aussi. Habibou est la responsable aux informations de l’association Badenya. »
Vous vous souvenez peut être de l’association Badenya et de leur projet de construction de poulaillers, travail plus sûr et rentable pour ces femmes. Voilà donc le poulailler de leur rêve !
Pour leur venir en aide, depuis le mois de décembre, nous revendons pour elles l’artisanat qu’elles nous ont confié lors de notre retour en France (colliers, bijoux, jouets). La cause de ces femmes touche les Français croisés sur les marchés et nous avons pu effectuer un premier virement encourageant au mois de mars. MERCI POUR VOTRE SOUTIEN !
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