»Nous repartons ensuite direction Tiébélé. La route est longue et cahotique …
Tiébélé, c’est d’abord un village, mais C’EST surtout la plus grande chefferie du « pays Kassena ».
En 2003, le Ministre de la Culture des Arts et du tourisme du Burkina-Faso Mr M Ouedraogo , annonçait sa volonté de faire classer la Cour Royale de Tiébélé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO .
L’accueil est plutôt dans l’excitation. A notre arrivée, les jeunes se bousculent pour nous faire visiter … Avec Augustin ça clashe! Les jeunes qui ont fondé une association de visite et restauration du lieu se disputent pour être nos guides ….. Ils ont constitué une association pour protéger le site et organiser les visites.
Nous choisissons Christian, comme guide, qui nous dit être un authentique descendant de la « Cour Royale « .
Il se présente à nous dignement, et nous dit que nous ne payerons notre visite, qu’ à la fin, si nous sommes satisfaits de ses explications ! Quelle classe !
Surprenants ces intérieurs, petits mais bien conçus pour y rester, le temps qu’il faudra. Quand l’ennemi ou le lion font le siège… On doit se recroqueviller pour passer d’une pièce à l’autre.
La cuisine est un véritable petit bijou, rien ne manque. La pierre à moudre le grain est là, d’un côté,
de l’autre l’âtre avec une petite cheminée juste au dessus pour aspirer la fumée …
Les calebasses décorées, suspendues dans des filets, sont là aussi.
Surprenantes ces maisons, toutes décorées par les soins des femmes avec des colorants naturels ou du goudron, et qui doivent être refaites tous les 3ans environ, les peintures, en particulier, subissent les dégradations naturelles (pluies, vents, poussières..). Des femmes burkinabées expertes dans l’art de reproduire ces dessins, de les rénover, voire même de les enrichir, acceptent de nous initier à leurs techniques.
Nous sommes dans une auberge, dont les peintures murales ressemblent à celles de la cour royale de Tiebélé … C’est un décor, jamais vu pour nous, agréable…
Nous décidons de dormir dans une chambre aux murs peints avec ces argiles par des femmes …
Nous pouvons dormir sur le toit ou dans la cour. Les toilettes et la douche à seaux d’eaux sont plein ciel ouvert …
Le soir chants et danses aux djembés, pour un groupe belge qui est aussi hébergé ici … »
Suzanne
Bonjour madame, je viens de prendre connaissance par un ami du formidable travail que vous faites pour l’association ZOODO’. il se trouve que nous sommes des créateurs originaires du Cameroun et nous nous q sommes grandement inspires cette année de l’architecture des maisons des femmes du kassena dans le cadre de notre projet textile. D’ailleurs, nos collections portent le nom de gurunsi, kassena, tiebele entre autres. Voilà des mois que nous recherchons une association au Burkina pour les femmes originaires du Kassena qui continuent a pérenniser le magnifique travail çreatif qu’elles font sur leur maison. Nous recherchons une association afin de reverser à cette dernière, une partie du profit que nous faisons avec notre projet textile. Nous venons par hasard d’apprendre qu’il existe cette association ZOODO et nous voulons donc éventuellement vous apporter notre contribution dans le travail que vous faites avec ces femmes.
En espérant avoir de vos nouvelles pour discuter plus amplement sur le sujet.
Cordialement
Caroline sack du CAMEROUN