Le Burkina Faso est un petit pays mais il connaît, du nord au sud et de l’est à l’ouest une grand diversité ethnique. De la zone sahélienne où les nomades peuls font paître leurs troupeaux, au pays gourmantché à l’est, au pays des Bobos au sud ouest en passant par le plateau central des Mossis, il vous est parfois difficile de comprendre de  quelle communauté nous vous parlons dans les articles de ce blog.
En tout cas, ils sont une soixantaine de peuples à se partager le territoire du Burkina Faso.

Au fil des mois, nous vous parlons du plateau et du peuple Mossi. Les Mossis sont l’ethnie majoritaire du Burkina Faso, constituant plus de 40 % de la population, soient environ 8,09 millions de personnes.(Source 1)

Paysans et guerriers du pays mossi :

«Entre le bassin du Niger et le golfe de Guinée, le plateau où prend naissance la Volta blanche constitue le pays mossi.

Les cavaliers mossi apparaissent sur ce territoire au XV ème siècle. Ils viennent du sud, du Ghana actuel. Leurs chevaux leur assurent une redoutable supériorité. Ils s’imposent aux populations locales. Peu à peu se met en place une société nouvelle où les «gens du pouvoir», descendants des Mossi et de leur ancêtre Ouedraogo, cotoient les «gens de la terre».

Avec notre ami le Chef du village de Saaba

Ces derniers continuent à cultiver et à mettre la terre en valeur.

Récolte de sorgho

Greniers à céréales dans un village mossi

Dans les rangs des «gens de la terre» se trouvent également les prêtres qui procèdent aux rituels assurant les bonnes récoltes.

«Gens du pouvoir» et «gens de la terre» forment cependant une même civilisation, unifiée par une même langue, le mooré, des rites communs, une organisation en villages et en royaumes.

Du XVème au XIXème siècle, les Mossis fondent une vingtaine de royaumes aux limites souvent mouvantes mais dont beaucoup reconnaissent la suzeraineté du Moro-Naba, le «roi du monde», chef du royaume du centre : celui de Ouagadougou. Personnage sacré qui continue de jouer un rôle central, le Moro-Naba n’est cependant pas un potentat. Il doit obéir à des règles strictes véritable constitution qu’il ne peut remettre en cause » et qui cohabite encore de nos jours avec les dispositions législatives de gouvernements fonctionnant selon le modèle hérité de la domination coloniale. « Les nombreux conseillers du Mogho-Naaba veillent à l’application de ces règles et donnent leur avis sur les questions importantes. Ils forment une sorte de «conseil d’empire» dont chaque membre est spécialisé dans un domaine, la guerre, le commerce, la justice… Une administration centralisée permet de maintenir l’autorité du Moro-Naba dans l’ensemble du royaume divisé en fiefs confiés à des princes de la famille royale.

Les royaumes mossi avaient une grande réputation guerrière et bien peu d’envahisseurs venaient s’y frotter. La crainte qu’ils inspiraient à leurs voisins et, pendant longtemps, leur refus de l’Islam, leur donnèrent une forte originalité et une autonomie à l’abri des soubresauts de l’histoire. Et même si les luttes dynastiques y furent parfois vives, le pays mossi a connu au cours des siècles la paix et la sécurité favorables à la circulation des biens et à l’ordre éternel des champs….»(source 2)

Pour compléter cet article, nous vous recommandons d’ouvrir le lien suivant qui vous présente une cérémonie incontournable pour qui séjourne au Burkina Faso.  Elle a lieu chaque vendredi matin aux aurores , la cérémonie du faux départ :

L’histoire du faux départ

Sources : 1-Wikipedia

2- Les civilisations de Afrique  de Christian Maucler et Henri Moniot Éditions Casterman p 38

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