Mireille Gilles-Farges, Secrétaire Adjointe aux parrainages, séjourne actuellement au Burkina pour participer en direct à la rentrée des enfants parrainés qu’elle suit patiemment année après année. Il était logique qu’en sa présence, le Comité de Pilotage organise une nouvelle rencontre de l’ensemble des partenaires de Zoodo au Burkina Faso. Nous recevons le compte-rendu de la réunion de Omar Traoré, chargé de la communication entre les centres de Bobo-Dioulasso et le trio du Comité de Pilotage à Ouagadougou : Minata Ouédraogo, Désiré Gansonré et Seydou Traoré.

« Une nouvelle rencontre  d’échanges, de concertation, d’évaluation, de propositions de nouvelles stratégies de travail était organisée à l’initiative du Comité de Pilotage de l’association humanitaire Zoodo au Burkina avec les différents responsables de centres. Elle s’est tenue le lundi 26/09/2016 dans l’enceinte de « l’Auberge Pension Sarah » située sur l’avenue Bassawarga à Ouagadougou au Burkina Faso.

Étaient présents à cette rencontre, l’ensemble des membres, représentant les 06 zones d’implantation de Zoodo au Burkina Faso (Zongo, Saaba, Fada N’ Gourma, Koupéla, Bobo-Dioulasso et Ouagadougou).

La rencontre, précédemment prévue pour se tenir à 09h, a pris un léger retard lié à la pluie, pour finalement débuter aux environs de 10h10.

comite-de-pilotage-4

comite-de-pilotage-3

Après la mise en place des participants, un comité de pilotage de la rencontre fut mis en place composé de Mme Mireille GILLES-FARGES * venue de France en qualité de coordonnatrice de la rencontre, de Mr Seydou TRAORE comme secrétaire de séance et de Mme Aminata OUEDRAOGO comme présidente de séance.

La coordonnatrice des travaux de la rencontre, Mme Mireille  a prononcé un mot d’ouverture, rappelé le contexte de cette réunion de concertation qui découle de la rencontre biennale. A ce propos, elle a invité les participants à s’exprimer ouvertement afin d’identifier ensemble les difficultés et notifier les avancées et progrès constatés dans les différents centres. Elle a aussi rappelé le but de cette entrevue et a dit en bref, l’intérêt que revêt cette réunion. Elle a enregistré la participation effective de 17 personnes, représentant l’ensemble des centres de Zoodo au Burkina.

L’ordre du jour de la rencontre s’est articulé autour des points suivants :

  • Présentation des membres du comité de pilotage de la réunion ;
  • Lecture du mot de bienvenue faite par Mme Mireille au nom du bureau de Zoodo-France ;
  • Echanges sur le bilan des réalisations de Zoodo de l’ensemble des centres ;
  • Suggestions pour la réalisation des projets futurs;
  • Enfin, divers.

 

  • Présentation des membres du comité de pilotage de la rencontre

A l’issue de la désignation des membres du comité de pilotage de la réunion constitué de la coordonnatrice, de la présidente de séance et du secrétaire de séance, une liste de présence fut élaborée avec la mention d’un numéro d’ordre, suivi de nom & prénom, du site de provenance et du contact de chaque participant.

  • Pour le mot de bienvenue du Bureau de Zoodo-France, lecture faite par Mme Mireille .

comite-de-pilotage-1

 

« Bonjour à tous et toutes de la part du Bureau de Zoodo-France.

Je vous remercie d’abord pour votre ponctualité car je comprends que pour certains il s’agit d’un travail d’organisation pour assurer pour les familles.

En introduction je vais reprendre quelques lignes que ceux qui ont eu l’occasion de visiter le site de ZOODO reconnaîtront. Pour les autres ce sera une découverte d’importance qui doit conduire les actions sur le terrain.

« Aide aux familles du village de Zongo à la périphérie non lotie de Ouagadougou, des secteurs 5 et 25 de Bobo Dioulasso et de villages des environs de Fada N’Gourma.

Nos équipes cherchent à :

  • Encourager un esprit d’entraide et de solidarité entre les femmes.

  • Favoriser l’épanouissement de la femme à travers l’alphabétisation et des activités génératrices de revenus décents.

  • Participer à la lutte contre les fléaux sociaux que sont  les grossesses indésirées, les violences conjugales, la pratique de l’excision, les maladies sexuellement transmissibles et le VIH/sida.

Soutien des écoliers des villages de Zongo et de Zagtouli (banlieue de Ouagadougou). Actions en faveur de la scolarisation des filles, des enfants handicapés ou malades et des enfants orphelins ou de familles monoparentales. »

  1. Encourager un esprit d’entraide et de solidarité entre les femmes.

Nous l’avons constaté depuis toujours que les femmes aiment se regrouper et tissent des relations de confiance et d’entraide. Ce point est à nos yeux aussi important que le fait de s’alphabétiser des personnes à l’aĝe adulte.

  1. Favoriser l’épanouissement de la femme à travers l’alphabétisation et des activités génératrices de revenus décents.

Le savoir est un droit humain et nous y croyons tous très fort en France.

Nous sommes heureux du développement des activités aussi bien à Bobo Dioulasso qu’en pays Gourmantché et à Koupéla. Nous attendons des nouvelles de Zongo, de Saaba et des artisans d’Iza Béni.

  1. Participer à la lutte contre les fléaux sociaux que sont  les grossesses indésirées, les violences conjugales, la pratique de l’excision, les maladies sexuellement transmissibles et le VIH/sida.

Ce dernier point est inscrit depuis longtemps dans les textes de Zoodo et il nous semble important qu’il ait sa place dans la vie des centres.

Conduire un travail de réflexion et de prévention sur ces derniers sujets fait partie du travail social et les gouvernements burkinabè successifs promeuvent des démarches de ce type. C’est un travail à réaliser au plus près des femmes et je demande aux responsables des centres de se rapprocher des autorités compétentes dans le but d’organiser des campagnes de sensibilisation.

Un rappel : si ZOODO recrute de préférence des femmes pour s’occuper de l’alphabétisation, c’est dans un souci de faciliter d’éventuelles confidences des élèves et être mieux à même d’aller au fond des problèmes des élèves sans les intimider. Pour le pays gourmantché nous souhaitons donc que cette tâche revienne à Mme Manli. Pour Mr Silga, nous souhaitons que son épouse Lucie qui se forme au travail d’infirmière de dispensaire, arrive à organiser des réunions de sensibilisation qu’elle animerait en présence de Paul, présent car il doit connaître les soucis de ses élèves pour pouvoir les aider.

Autre rappel : depuis 2005 le Bureau de Zoodo a toujours indiqué que les familles des filles et demoiselles parrainées par des adhérents européens de Zoodo-France doivent renoncer à la pratique de l’excision sur leurs enfants. Nous comptons sur les actrices du terrain pour faire respecter la volonté de l’ensemble des parrains marraines européennes.

Tout cela demande des moyens financiers et nous consacrons beaucoup de nos vies ici en France pour chercher les moyens financiers pour que les bientôt 9 centres poursuivent leurs activités. Vous savez que la vie chez nous est en train de changer. Le climat d’insécurité qui s’installe ne favorise pas la générosité des gens, ni leur intérêt pour l’Afrique. Nous sommes prêts à poursuivre nos aides. Amis burkinabè ! Nous vous demandons de faire preuve de compréhension si des retards indépendants de notre volonté viendraient à se produire dans les mois à venir.

Nous avons souhaité vous réunir pour que vous appreniez à vous connaître et à communiquer pour progresser en harmonier dans les mois et les années à venir. Merci au nom du Bureau pour le beau travail fourni. Nous vous souhaitons de beaux échanges fructueux.

Nos amitiés.

Jean-Marc Bruel

Président »

  • Echanges sur le bilan des réalisations de Zoodo

Au niveau du fonctionnement des différents centres d’alphabétisation et de la savonnerie, le bilan a été jugé globalement satisfaisant. L’engouement des apprenantes suscité dans les centres d’alphabétisation témoigne de leur enthousiasme à acquérir de nouvelles connaissances. Quant à la production savonnière, elle attise la passion des femmes, car cette activité leur procure des revenus leur permettant l’amélioration de la qualité de vie de leurs ménages respectifs.

Il ressort des difficultés communes à l’ensemble des centres, évoquées par leurs responsables respectifs que la quantité de production de savons est faible par rapport à la demande. D’où la nécessité d’augmenter le nombre de moules par production dans l’ensemble des centres.

 

  • Suggestion pour la réalisation des projets futurs

Au titre des difficultés pour ce quatrième point, le problème de local s’est posé avec acuité dans le centre de Bobo-Dioulasso, de Fada N’ Gourma. Il s’est agi d’envisager l’édification du siège de Zoodo dans ces différentes localités.

Il est à noter aussi, l’ouverture de deux (02) nouveaux centres d’alphabétisation à Fada N’ Gourma et un nouveau centre à Koupéla pour l’année 2017.

En perspectives ; le représentant de Bobo-Dioulasso a formulé également les vœux pour l’ouverture de deux nouveaux centres d’alphabétisation dans sa localité.

Un centre pour les femmes veuves du secteur 17 ‘Sarfalao’ déjà organisées en association « AVE0 » Association des Veuves et Enfants Orphelins qui en ont exprimé le besoin pour l’alphabétisation en langue Dioula. Quant au second centre, la nécessité et l’exigence sont capitales car elles sont l’expression de plus en plus croissant des femmes du secteur 33, située à la périphérie Est du secteur 24 en zone défavorisée et non lotie de ce secteur (voir sur la carte ci-contre : en rouge les centres déjà ouvert ; en bleu les centres en projet d’ouverture).

carte-bobo

Conclusion

On notera en conclusion que la rencontre a été d’un vif succès. Elle a donné lieu à des échanges, de partages entre responsables de centres. La joie, l’épanouissement et la volonté de travailler en synergie d’action pouvaient se lire sur le visage de tous les participants qui ont tous félicités l’association zoodo et appréciés la sympathie et le dévouement de Mireille.

A l’issue de la rencontre, des engagements furent pris par l’ensemble des participants, parmi lesquels on peut noter :

  • Le travail en synergie d’action
  • L’engagement de tous à accomplir les nobles missions assignées à Zoodo

Et pour clôturer, la présidente de séance, Mme Aminata Ouédraogo, tout en proférant des bénédictions à l’endroit de tous les participants, nous a rassuré de sa disponibilité. Avant la séparation pour que chacun regagne sa localité de provenance, une pause dîner nous a tous réunis pour la dernière fois, permettant de nouer davantage des liens de fraternité. »

Omar Traoré

Merci à tous pour votre enthousiasme et votre belle envie de développement. L’ouverture des trois nouveaux centres n’est encore totalement financée. De ce fait, les projets d’ouverture de deux unités d’alphabétisation à Bobo Dioulasso sont remis à un avenir plus lointain et indéterminé. Cependant, la volonté du Comité de Pilotage de se consacrer à la recherche de fonds auprès des pouvoirs publics burkinabè pourrait accélérer ces délais.

 

 

 

 

* Venue de France au nom du bureau exécutif de l’association Zoodo et représentant le couple Bruel ; Jean-Marc et Anne Marie.

 

 

Un commentaire sur NOUVELLE RÉUNION DU COMITÉ DE PILOTAGE : LUNDI 26 SEPTEMBRE À OUAGADOUGOU

  1. Corinne dit :

    Encore un pas en avant
    Bravo à tous pour votre investissement à nos côtés

Laisser un commentaire