Les femmes mossis, peuple majoritaire du Burkina Faso, se déplacent rarement seules et leurs petits en bas-âge savent se comporter de façon disciplinée en bien des circonstances.


Ils assistent silencieux et attentifs aux cours. Ils n’ont pas l’habitude de réclamer ou de se plaindre, ni de trouver le temps long ou de s’impatienter.
Ils sont là bien sages, à la fois curieux et intéressés par le monde des adultes :
Ou alors, ils profitent de la fraîcheur toute relative du lieu et du sol uni pour dormir un peu :

De temps à autre, un ami français de passage offre des peluches à tous ces petits qui n’ont pas de jouet et c’est la fête…
« Tonny » le Coordonnateur du centre trouve toujours assez de riz pour nourrir mères et enfants….
Antoine a cette faculté de veiller sur ceux qui passent le portail du centre … Il intervient si un de ces petits a des soucis graves de santé et surveille la scolarité des enfants des femmes alphabétisées dans les différents centres gérés par l’association. Dans les cas problématiques, il ne manque pas de nous alerter et à 4000 km de Ouaga, nous nous mettons en quête des moyens qui lui font alors défaut …
Nous avions demandé, il y a quelques temps, à Antoine Sawadogo, Trésorier de ZOODO-Burkina et Conseiller-technique à mi-temps des grands-mères de Zongo de nous faire un bilan de ses interventions. Nous utilisons des photos des mois de janvier et avril 2010 puisqu’Antoine n’a pas pu télécharger les photos qu’il avait prises pour l’occasion.
L’état burkinabè condamne le bannissement et aide les femmes convaincues de sorcellerie dans leurs villages et chassées par leurs familles, à subsister sans le soutien de leurs proches. Encore faudrait-il qu’elles soient alphabétisées et qu’elles aient des moyens de locomotion pour aller faire la queue dans les bureaux de l’aide sociale à Ouagadougou. C’est donc Antoine qui constitue des dossiers et qui les représente auprès de l’administration.
Ne vous y trompez pas ! Il y a quelques verts paradis où tout pousse au Burkina Faso. Il sont rares et les Burkinabés tentent de s’adapter à des conditions médiocres de production ….
La terre des villages du plateau mossi que nous parrainons est toute autre …..
L’agriculture au Burkina Faso est fortement soumise aux différents aléas climatiques. Pays sahélien, son climat n’est pas favorable à l’agriculture. Les pluies sont rares et les sols pauvres en général.
Les champs se couvrent d’une herbe maigre et rase à la saison des pluies de juin à septembre quand tout va bien…
Les techniques agricoles sont rudimentaires : de la daba

A la charrue pour quelques familles aisées….
Le rendement à l’hectare est très faible : la moyenne nationale de la production céréalière et d’une tonne à l’hectare (dix fois moins qu’en France).
Pour l’instant les pluies sont au rendez-vous mais il est trop tôt pour parler des récoltes 2010. Alors, comme eux, nous espérons que cette année le travail des paysans permettra de nourrir les populations.
Nous commençons à travailler à la conception d’un site de l’association. Nous cherchions à symboliser l’action de Zôodo.
Des femmes de Zongo…

Au plus beau symbole de l’Afrique qu’est le boabab…..



La synthèse africaine de nos actions a été réalisée lors d’une rencontre au Festival Wassa N’Africa. Nous avons sympathisé avec un jeune artiste sénégalais, Emé Dogue. Ses tableaux sont élaborés à partir de grains de sable de multiples couleurs : le résultat est remarquable. Emé a créé le logo de l’association : nous vous présentons la « Liseuse sous le baobab ».
Il s’agit d’un équipement ménager complet …
D’un repas de fête composé de riz et de poisson…
Du même repas de fête….
D’un spectacle exceptionnel ….
Et d’un petit enfant de Zongo à la fois unique et comme tant d’autres dont la détresse nous hante….
Cette semaine, nous vous laissons le soin de conclure !