Dans les quartiers non-lotis de la banlieue de Ouagadougou, à l’heure où la moitié des enfants s’estiment privilégiés d’aller à l’école, des gamins âgés de 5 à 12 ans s’activent, par tes températures comprises entre 35 et 50°, à gagner leur « tô quotidien »*. Jacky nous a envoyé récemment les photos prises sur le vif d’un jeune garçon qui accompagne son papa chaque jour. Il extrait l’argile qui permettra de fabriquer les briques séchées au soleil en banco, vendues entre 10 et 20 centimes d’euro pièce.
Voici la vie d’ enfant qui serait mieux sur les bancs de l’école… Reportez vous aux articles récents du blog : merci de songer à parrainer un enfant ! La scolarité d’un enfant à l’école primaire vous coûterait seulement 5 € par mois ou 60 € l’année.
Les briques en banco seront acheminées ensuite à Zongo où des jeunes garçons aideront à monter les murs, au lieu de fréquenter l’école et de se donner les chances d’un avenir meilleur…
* Le Tô est une bouillie de céréales (mil, maîs ou riz) qui est la base de l’alimentation des Burkinabés.
Cette semaine c’est Jacky qui nous a envoyé de Ouagadougou des photos et un commentaire qui vont vous intéresser : « 8 mars, journée de la Femme. Le Burkina est, si j’en crois ce que j’ai lu, le seul pays qui a fait de ce jour un jour férié.
A cette occasion un tissu au motif original est créé. Beaucoup de gens, les femmes surtout, se font faire des habits, lesquels seront portés pour la première fois le 8 mars. C’est, ici, une fête importante, l’occasion de sortir, s’amuser dans des fêtes foraines… »
Discours de Thomas Sankara, Président de 1983 à1987 : « La libération de la femme : une exigence du futur » 8 mars 1987.
« Camarades, il n’y a de révolution sociale véritable que lorsque la femme est libérée. Que jamais mes yeux ne voient une société, que jamais, mes pas ne me transportent dans une société où la moitié du peuple est maintenue dans le silence. J’entends le vacarme de ce silence des femmes, je pressens le grondement de leur bourrasque, je sens la furie de leur révolte. J’attends et espère l’irruption féconde de la révolution dont elles traduiront la force et la rigoureuse justesse sorties de leurs entrailles d’opprimées. »
La journée de la femme vient ponctuer de fête la vie des femmes de .là-bas…
Les nouvelles des enfants parrainés sont bonnes. Les enfants de Zongo se réjouissent régulièrement de la visite d’adhérents de ZÓODO de passage. D’ailleurs Jacky qui vit à Ouaga plusieurs mois par an, passe régulièrement à l’Ecole Pouiwindin pour lire de belles histoires aux enfants. Au fil de ses séjours et de dons français à la bibliothèque de l’école, les enfants ont le bonheur de pouvoir s’exercer à la lecture sur d’autres livres que leurs manuels scolaires.
Autre bonne nouvelle : la vie d’Appolinaire, jeune non-voyant bien connu des adhérents de ZÓODO, rebondit.Il n’a pas été autorisé à poursuivre sa scolarité à l’école en braille où il était inscrit les deux dernières années. L’équipe a contacté un musicien qui l’initie à la musique traditionnelle. Grâce à un parrainage mensuel, il a reçu son propre djembé. Il a été choisi de le laisser développer ses talents de musicien. La lecture et l’écriture en braille viendront demain ou après demain. Ce qui compte pour nous est de le savoir heureux…
Laissons ces enfants à leurs jeunes talents….. La magie de la solidarité nord-sud opère et les enfants de Zongo se développent et récupèrent leur droit à un avenir.
Augustin Kabré, Responsable de la jeunesse de Zongo, nous signale que des parents particulièrement démunis sont venus le rencontrer pour nous demander de l’aide pour les écoliers suivant :
Bérenger
Léa
De temps à autre, nous recevons des nouvelles des Centres « Nbam Ciagu » du pays gourmantché, région de l’est du Burkina Faso située à 300 km de Ouagadougou.. Nous pouvons alors constater que nos efforts envers ces femmes « du bout du monde » portent leur fruit.
Pendant notre séjour des mois d’octobre/novembre, nous avions pu répondre favorablement à la requête des femmes de Tambougou. Le tableau, le bureau et les bancs demandés ont été commandés et fabriqués.
Tambougou est siuté à 17 km de Fada N’Gourma capitale du pays gourmantché. Les villageois devaient encore ramener sur leurs bicycletes le précieux mobilier dans leur village.
Et, en deux aller-retours, le matériel a pu être installé dans le hangar où, Fatimata Manli, assure les cours de seconde année qui préparent les femmes du village au diplôme national en alphabétisation en langue gourmanchéma.
Mois après mois, le centre d’alphabétisation du village de Gomoré est sorti de terre. Un nouveau « hangar du savoir » peut désormais abriter les élèves du soleil pendant les cours.
Nous avons mis quelques temps à nous habituer à l’extrême dénuement dans lequel les populations vivent là-bas. Ce hangar qui sera recouvert prochainement de soko (chaume en paille de mil) comble les élèves et leur enseignant et c’est cela qui compte, n’est-ce pas ?
Pendant les vacances scolaires de Noël, Augustin Kabré, animateur responsable de la jeunesse, a accueilli les enfants de Zongo lors de journées d’animation organisées principalement à l’intention des enfants parrainés par des adhérents de notre association.
Au milieu de la matinée Aminata, Mahimounata, Lucie et Augustine préparent la collation des enfants….
Le temps de se laver les mains…..
Et les enfants se mettent à manger avec entrain et appétit :
Au programme de la journée : jeux, dessin et lecture de contes traditionnels….
Un clin d’œil à Jean-Marc : le dessin que Charlotte lui montre depuis Zongo. Nous sommes heureux de te voir contente et intégrée aux autres enfants du village.
Poursuit ton chemin Augustin au service de la jeunesse de Zongo, village le plus pauvre de la banlieue de Ouagadougou ! Nous t’en remercions tous ….