« Enfin le moment tant attendu…
Ouagadougou, la chaleur, la poussière, des enfants, des sourires…
Et, toujours dans le rythme du boulot lorsque j’écrivais le premier article pour le blog…
Tendresse, émotions, surprises… Voilà tout ce qui m’attendait et que je devais vous faire partager tout au long du séjour…Or, il n’en fut rien… Et pourtant ce n’est pas faute d’activités, de belles rencontres, de moments inoubliables…
Certes, les connexions internet sont épiques et parfois fort agaçantes pour les Européens que nous sommes… Mais, le temps manquait pour rédiger quelques lignes sur nos activités.
Quelques semaines sont passées… Lorsque je revis ce voyage si différent des autres, je prends conscience de la variété des sentiments, mais aussi des états d’âme qui se sont succédés.
Tout d’abord il y a la magie du dépaysement, la chaleur, les odeurs, les couleurs, les bruits, tout vous transporte ailleurs. Mais assez vite la carte postale n’est plus aussi merveilleuse, la misère, le travail des enfants, la maladie viennent ternir cette image.
Mais au fait, c’est pour toutes ces personnes que nous sommes ici.
Ensuite, place au bilan de l’année écoulée à l’occasion des « états généraux » organisés par la Coordination, avec son lot de satisfactions et de désillusions.
Nous sommes heureux d’apprendre que l’ensemble des femmes inscrites aux cours d’alphabétisation ont réussi avec brio leurs examens, que les enfants parrainés sont en bonne santé et qu’ils poursuivent leur scolarité sans problème, que les activités génératrices de revenus permettent aux femmes d’assurer un peu mieux leur quotidien.
Malgré ces bonnes nouvelles, nous apprenons que le paludisme a malheureusement endeuillé des familles, que la saison des pluies n’a pas été très bonne et que par conséquent la sécheresse amènera inévitablement la famine.
Notre action doit continuer et se renforcer aux cours des mois à venir.
Suivra ensuite, l’enthousiasme généré par la réalisation du hangar de la savonnerie à Bobo Dioulasso. Un pot de l’amitié organisé par les femmes du quartier concrétisera le travail d’équipe et lancera de manière officielle la fabrication de savons à base de beurre de karité destinés à la lessive et à la toilette.
Marie-Thérèse la responsable, Marceline, Stéphanie, Josiane, Joséphine, Lucie, Honorine … et toutes les autres, je voudrais par ces quelques mots vous féliciter pour vos sourires pudiques, votre vitalité, votre volonté de réussir, vous remercier pour ces moments intenses, qui nous feraient presque oublier les conditions dans lesquelles vous vivez.
Tous les adhérents, les donateurs, le bureau, en vous offrant cet outil de travail sont persuadés de votre réussite et seront là pour vous accompagner dans votre développement.
Inévitablement, tous ces moments de « zénith » sont aussi rattrapés par des instants de découragement.
Oh combien je me sens minuscule, impuissante, face à l’ampleur des tâches à accomplir !
Tous les jours je luttais contre moi-même pour ne pas donner un peu ici, offrir un peu par là, ne pas succomber au charme d’un enfant, d’une grand-mère. Tous les jours j’étais mal à l’aise, je me sentais coupable de devoir dire « non ».
Mais pourtant se sont les petits cours d’eau qui font les grandes rivières…
Cette rivière, j’ai envie de l’alimenter, de la faire vivre afin qu’elle puisse à son tour permettre à des enfants, des femmes, des hommes de vivre décemment sans avoir peur du lendemain.
De retour en France, même si mon quotidien a repris le dessus très très vite, je ne peux pas oublier les sourires sincères de ces enfants, les demandes et les regards de ces femmes et puis tout l’espoir qu’a suscité ma présence auprès d’eux l’espace de quelques semaines.
Je ne dois pas les décevoir et poursuivre la belle aventure avec mes amis Zoodiens mais aussi avec et grâce à VOUS.
Corinne »
Notre site nous vaut des rencontres remarquables. Ainsi, avions-nous été contactés, début juillet, par la Présidente Minata Sanou-Ouedraogo , de l’association Badenya (fraternité en dioula) qui oeuvre comme nous le faisons depuis des années maintenant, à l’amélioration de la condition des femmes du Faso.
Le combat de l’association créée par des femmes lettrées pour les femmes démunies du village de Saaba de la périphérie Est de Ouagadougou, nous touche. Notre rencontre à Ouaga était devenue au fil des semaines une priorité pour nous.
« Dans notre association, nous informe Minata, on rencontre des femmes lettrées et celles illettrées. Celles qui sont illettrées mènent de petites activités comme le petit commerce tel que la vente de la bière de mil (le dolo), le tissage, la savonnerie, le ramassage et le concassage des pierres. Celles qui savent lire ont reçu une formation de monitrice et nous avons ouvert cette année un centre pour aider les enfants démunis du village de Saaba. »« Nos objectifs sont la construction d’un centre de formation ou d’alphabétisation et un autre pour mener l’élevage et occuper les femmes à abandonner le ramassage et le concassage des pierres. Voilà quelques photos des activités génératrices de revenus pratiquées par les femmes du quartier » :
Marie qui vend du dolo
Suzanne tisserande du village recevant une somme de 10 000 f à la fin de la réunion du 06/10/2013 pour son activité génératrice de revenus.
« Madeleine et son enfant sur son lieu de l’extraction, de concassage et de vente des pierres. Prix de vente d’un tas de cailloux 2000 francs CFA (3 euros) et Madeleine met jusqu’à 2 mois pour vendre un de ces tas ! »
Minata et son association cherchent à créer progressivement un élevage de poulets pour que les femmes du village échappent à leur condition en ayant un outil de travail rémunérateur et moins pénible. Minata nous a envoyé une photo du poulailler visé sachant qu’un dossier technique complet conçu par un technicien en élevage nous a été remis. Jean-Marc confirme que le projet réalisé est impeccable. Coût d’un poulailler équipé et avec ses poules 1 200 €.
Nous avons travaillé ensemble à une aide technique. Refusant l’assistanat, Minata et ses amies nous ont confié leur production de savons, des jouets en bois, des bijoux et des pagnes qui seront transformés en vêtements par des femmes immigrées qui fréquentent les ateliers de l’antenne du secours Populaire de Villefranche de Rouergue.
En attendant, de trouver un parrain ou une marraine qui accepterait de vendre cet artisanat dans sa région, nous présenterons les articles remis sur le stand de l’association lors des marchés de Noël . Ensuite, Minata et ses amies comptent toutes sur nous pour faire la promotion de leur projet et susciter des parrainages. Dès à présent, Mesdames, votre cause devient celle de Zóodo. Gageons que votre courage et votre intégrité feront la différence !
Debout à gauche Traoré Bintou: Secrétaire à l’organisation et Information, suivie de moi même Ouedraogo Minata : Présidente Ensuite Nous avons Coulibaly Sali: Secrétaire Genérale, suivie de Nikiéma Habibou: Secrétaire aux activités féminines et assise nous avons Tieba Mamou: Secrétaire aux activités culturelles et sportives.
Tags: Un élevage de poulets pour les femmes des environs de Ouagadougou
Nous finissons d’éditer un article commencé le 9 novembre à Bobo Dioulasso. Nous venons de télécharger les photos qui manquaient à l’article.
« Nous l’attendions depuis des mois… nous voilà donc arrivés à Ouagadougou en ce début novembre.
Suite à un précédent séjour au Burkina Faso, nous avions envie de découvrir et de vivre ce pays d’une autre manière… C’est l’association Zoodo qui nous a offert la possibilité de réaliser notre rêve…
Nous voici donc dans le vif du sujet, au centre CBZ de Zongo pour la tenue des « états généraux » présidés par Antoine ONADJA. Cette réunion est l’occasion de faire le bilan de l’année écoulée tant sur le plan des réalisations que sur le plan humain. Antoine ONADJA débutera sa présentation par la définition de l’amitié « vraie »… et tout au long de l’après midi nous découvrions tous ensemble ce qu’est l’amitié, a quoi elle peut nous être utile et surtout comment nous allons grâce à ELLE finaliser les projets en cours et en faire vivre de nouveaux… :
Un des objectifs Zoodo cette année étant la création d’une savonnerie artisanale à Bobo Dioulasso, nous fixons rendez vous à Madame Mamounata mercredi matin afin d’acquérir un peu de son expertise avant de nous rendre à Bobo.
Nous attendons avec impatience cette journée auprès de Madame Mamounata… Cette dame nous séduit immédiatement et sa détermination nous entraîne dans son élan…
Il est 17 heures, le soleil se cache DÉJÀ, notre taximan Abdoulaye est là… mais une autre surprise arrive… Une grande partie des enfants parrainés sont regroupés autour du taxi. Ils sont tous très heureux et joyeux de voir Anne Marie et Jean Marc. Nous qui découvrons le village pour la première fois, nous sommes émerveillés et stupéfaits de voir combien Anne Marie maîtrise la situation… Elle connait tous les enfants par leur nom et prénom et pour la plus part, elle assure aussi sur leur filiation !!! Quelle mémoire mais surtout que d’intérêt pour tous ces enfants dont elle est un peu la » MOOMA » Et puis comment ne pas terminer ces quelques mots sans évoquer notre première rencontre… La rencontre avec Cécile. Cécile est notre filleule depuis quelques mois et nous étions impatients de mettre un visage sur ce joli prénom. Inutile de dire combien l’émotion était grande, première rencontre, premiers regards, premières craintes mais aussi… premiers sourires…
Cette petite fille fluette et délicate très intimidée par ce moment de célébrité brutale (photos obligent !) nous a séduit dès les premières minutes et c’est avec beaucoup d’impatience que nous passerons un peu de temps avec elle mercredi. Pour résumer… Beaucoup de tendresse, beaucoup d’émotions et de surprises sur lesquelles nous reviendrons d’ici la fin de notre séjour car il ne fait que commencer. » Christian(e) & Corinne
Après ma rencontre avec Sarah du dimanche 10 novembre, la prise en charge médicale s’est accélérée : le mardi 12 Sarah était hospitalisée aux urgences de l’hôpital de Bobo Dioulasso. Sarah s’en est sortie avec une amputation partielle du tarse et la gangrène a été stoppée à temps. L’équipe chirurgicale a été aussi peu intrusive que possible compte-tenu de l’état dans lequel Sarah leur a été confiée.
C’est donc rassurés que le jeudi 14 novembre, avant de quitter Bobo Dioulasso, nous sommes allés Jean-Marc et moi lui rendre visite à l’hôpital.
Nous avons trouvé Sarah dans une salle commune du service orthopédique. D’abord intimidée par notre arrivée, Sarah s’est rapidement détendue. Mise en confiance par les nouvelles du soutien de notre association, elle nous a confié son soulagement et celui de ses parents heureux de sa prise en charge inespérée.
Notre ami P. Adama Tinto qui gère le suivi de Sarah vient de nous confirmer par téléphone la réception du 1er virement bancaire effectué par Jacques Chiappello, Trésorier de ZOODO-FRANCE.
Sarah, poursuit des soins ambulatoires au domicile d’amis vivant à Bobo Dioulasso qui l’accueillent pendant sa convalescence. Vous avez généreusement pourvu à la suite des soins et à l’équipement prothésiste.
Nous remercions les très nombreux et généreux donateurs qui mettent Sarah à l’abri du besoin dans l’immédiat.
La dure vie de paysanne est définitivement déconseillée à Sarah. Nous pensons pour Sarah à un stand sur le marché de Bobo Dioulasso où elle pourra à moindres efforts gagner sa vie.
Tout a commencé, hier dimanche, par ma visite au petit village de Kongodjan situé au fin fonds de la brousse à plus d’une heure de Bobo Dioulasso.
Une amie, Mme Sanou S, voulait me faire connaître des proches, qui n’ont pas tardé à me présenter le cas désespéré de Sarah. Cette jeune fille âgée de 17 ans a été mordue au pied droit par un serpent en 2010. Depuis, sa plaie n’a jamais cicatrisé. Les parents qui vivent dans une précarité extrême ont reculé devant les frais que représente la consultation chez un médecin.
Sarah ne peut plus se déplacer et mes amis m’ont annoncé que ses orteils gagnés par la nécrose sont tombés. Sarah refusant de rencontrer les habitants du village, son papa l’a transportée en bord de piste sur notre chemin de retour.
La décision d’une admission aux urgences de l’hôpital de Bobo Dioulasso s’est imposée à nous. Demain mardi, Sarah arrivera enfin à l’hôpital. Nous nous acheminons vers une intervention chirurgicale et des soins coûteux. Ces frais nous prennent totalement au dépourvu.
AIDEZ- NOUS !
Pour votre aide financière, pendant notre séjour, les trésoriers assurent le suivi des virements et vous pouvez, comme d’habitude, envoyer vos chèques à notre adresse postale, en précisant que votre don est destiné à Sarah.
ASSOCIATION ZOODO
chez Jean-Marc et Anne-Marie BRUEL
ASPLOS-GELLE
12700 CAUSSE ET DIEGE