Premier article de l’année 2016. Nous avons le plaisir de vous faire profiter des photos des travaux réalisés à Gomooré en pays gourmantché. Ousmane Sanga, le responsable des centres, nous tient régulièrement informés des avancées des travaux nécessités par l’implantation d’une savonnerie coopérative dans la région est du Burkina Faso où l’association finance l’alphabétisation des femmes depuis 8 ans.
« Bonsoir JEAN-MARC
La construction de 16 tôles pour la savonnerie de Gomooré est terminée.
Je retourne à Tambougou. Ce qui nous bloque le travail c’est parce qu’ il n’ y a pas des briques. Actuellement, ils sont dans les travaux champêtres. Quand ils vont finir leurs travaux, nous allons avoir des briques pour la construction. Voilà les photos de la construction et les factures de la savonnerie de Gomooré. La dépense pour le bâtiment de 16 tôles est de 673.700 FRANCS CFA (1024,35 €). »
Merci pour tes photos détaillées, Ousmane, et pour la facture ! Nous voilà associés à la construction. C’est net et sans bavure ! Le matériel de la savonnerie et de la fabrique de karité sera acheté, avec toi, à Ouagadougou, le mois prochain. En attendant, bonne année à tous. Amitiés.
Jean-Marc et Anne-Marie
Tags: Construction d'une savonnerie coopérative Burkina Faso
Les adhérents qui nous suivent pas à pas, depuis plusieurs années, ne s’étonneront pas de cette nouvelle de taille. Ils savent ! Nous ne capitulons pas et si les projets à courts ou à moyens termes arrivent à être retardés par des imprévus, nous mettons tout en oeuvre pour qu’ils puissent reprendre dès que les conditions semblent à nouveau réunies. Le courriel de notre ami P Lazare Ouédraogo le leur confirmera :
BONJOUR TRÈS CHERS PARENTS ET AMIS DE ZONG_ CISSE.
« En plus de la fabrication des caramels nous avons commencé celle du soumbala*. Vous verrez les femmes au travail . Vous verrez une femme qui porte un foulard : c’est une amie qui est venue pour apprendre aux femmes de Zongo comment s’y prendre pour démarrer la fabrication du soumbala . Je suis très content les femmes mettent toutes leurs forces et leur temps pour la réalisation de ces travaux . Nous avons payer quelques achats de matériel avec l’argent que vous avez viré. Il nous reste beaucoup à payer. Pour le savon on ne peux rien faire pour le moment car nous n’avons pas la machine.
En ce qui concerne le hangar nous avons réfléchi ensemble mais ça ne sera plus un hangar mais ce sera une maison de 30 tôles. Nous avons débuté la fabrication des briques. D’ici la fin du mois, je donnerai la photo de la maison . Nous y mettrons les tables bancs nous allons faire connaître le centre qui est au service de l’enseignement. Il faudra attendre encore et ça ne sera pas tout de suite car les conditions de démarrage d’une nouvelle session seront réunies au mois de janvier.
Marie va bien. Sa santé est meilleure. Elle a commencé les cours à l’école.
Ce qui est difficile pour moi c’est d’arriver à acheter une lampe pour les devoirs du soir, je cotise de l’argent pour payer une plaque solaire pour les études car ils sont nombreux les enfants de ma famille et les petits voisins qui viennent faire leurs devoirs du soir chez moi.
Excusez moi nous avons des enfants a l’école Pouiwindin pouvez vous nous aider avec leur scolarité ?
Pasteur Lazare
Que Dieu vous bénisse »
Merci Lazare pour ces bonnes nouvelles ! Avant de doter les ateliers d’une presse et d’une table de coupe pour développer la fabrique de savons, il faudra que les femmes acceptent de commencer avec le matériel traditionnel : quelques moules, quelques seaux, des cuillères, des spatules en bois et des gants en caoutchouc. La dotation globale reçue il y a un mois devrait permettre à l’atelier de débuter.
Nous connaissons une marraine qui sera heureuse de voir Marie en photo. Elle a 13 ans déjà ! Nous vous remercions, votre épouse et vous-même pour les bons soins prodigués depuis toutes ces années.
Concernant les parrainages scolaires, nous allons transmettre votre demande à Mireille dès que nous serons de combien d’enfants il s’agit, leurs noms, prénoms, âges et classes. Nous verrons ensuite avec Mme Badini, directrice de l’école Pouiwindin.
Bon courage pour votre chantier et vos projets. Merci pour les nouvelles et les photos.
Amitiés à tous.
Jean-Marc et Anne-Marie Bruel
*soumbala : condiment très utilisé à base de graines de l’arbre néré fermentées.
Tout se présente bien ! Cependant, le formidable développement que constitue la création d’une coopérative de savonnerie, aura pris plus de temps à s’implanter dans ces villages de brousse, loin très loin de Ouagadougou à l’est du Burkina-Faso … Nos yeux d’occidentaux, n’évaluent pas forcément à quel point ces locaux, pourtant sommaires, constituent une formidable avancée sociale pour les villageois. Nous remercions ceux qui s’intéressent à leur avenir !
Nous avons rencontré au Burkina Faso plusieurs enseignants exemplaires de dévouement et de conscience professionnelle. Nous voulons saluer aujourd’hui Rasmata Badini Kane, Directrice du complexe scolaire Pouiwindin. Elle fournit auprès des écoliers et des collégiens qui lui sont confiés un travail social qui dépasse amplement le cadre de la scolarité des jeunes de Zongo. Elle n’hésite pas à nous solliciter quand un enfant traverse des difficultés ou a besoin de soins médicaux. En service chaque jour de sa vie elle n’hésite pas à prendre de son temps pour acheter des céréales, des fournitures, des vêtements pour les familles dans le besoin, et elle s’en acquitte avec un bonheur manifeste.
Elle a conduit des activités de vacances pour les enfants qui se familiarisent ainsi au travail. Voici le mail et les photos reçues ce matin :
« Bonsoir Jean Marc et Anne Marie BRUEL
Comment allez-vous ? Nous sommes en bonne santé et le calme est revenue dans notre pays .
Voici un reportage sur les activités de vacances.
01 apprentissage de la couture.
02 tissage de sacs.
03 coiffure pour dame.
04 cuisine.
Quelques élèves ont également suivi les cours pour relever leur niveau.
La rentrée est pour demain 08 Octobre.
Merci pour ce que vous faites pour les personnes en difficultés.
Je vous souhaite plein succès dans toutes vos activités.
Recevez mes salutations amicales
Rasmata «
Tags: Apprentissage de métiers manuels vacances scolaires Burkina Faso
« Ce courrier que le facteur m’apporte à des milliers de kilomètres mérite d’être partagé sur le blog de Zóodo. La surprise est une lettre de Cécile, cette jeune élève de l’école de Pouiwindin que je parraine depuis trois années. « Bonjour chère marraine, comment allez vous ? »… » Un bonjour qui me transporte dans un pays que je chéris et qui me replonge il y a deux ans. C’est peu… mais déjà tellement long.
Une feuille blanche, quelques lignes tirées à la règle, des majuscules après chaque point… On ressent beaucoup de sérieux et la volonté de bien faire. Aussi, lorsque Cécile m’écrit qu’elle est contente d’avoir la moyenne, je ne suis pas étonnée et je ne peux que partager sa satisfaction.
Quelques dessins ornent le bas de la page, une case, un mortier, un plat de riz, un pilon, toutes ces illustrations qui dévoilent son environnement et son quotidien. C’est touchant ! L’objectif est atteint, je revois très bien son village. Après ces quelques lignes remplies de réalisme et de sensibilité, je suis d’autant plus heureuse de soutenir la scolarité de cette jeune fille. Bien sûr, rien n’est encore gagné pour elle. Mais si seulement cet apprentissage pouvait lui permettre adulte de travailler, d’être respectable et respectée…
Moi marraine, je suis ravie et attendrie d’entretenir une correspondance avec Cécile, mais il faut aussi rendre hommage au travail de Mesdames Rasmata BADINI, Directrice de l’école Pouiwindin et de Mireille Gilles-Farges (responsable des parrainages ) qui organisent pour nous ces échanges de courrier.
A vous parrains-marraines qui, comme moi, êtes sensibles au soutien apporté par Zóodo à ces enfants issus de familles défavorisées, témoignez sur notre blog et faite part autour de vous du bonheur réciproque que peut engendrer le parrainage. Quelques mots, quelques échanges et alors commence la magie du parrainage… »