Nous tenons d’abord à remercier les 60 adhérents qui nous avaient fait parvenir leurs procurations. Grâce à eux le quorum a été largement atteint et l’Assemblée a pu décider, statuer et procéder aux votes nécessaires pour qu’une nouvelle année de travail du Bureau puisse démarrer conformément aux statuts de l’association.
RAPPORT D’ACTIVITÉS : RÉALISATIONS 2015-2016
Au 5 mars 2016 :
ALPHABÉTISATION DES ADULTES :
Sont parrainés par ZÓODO sept enseignants qui alphabétisent au total 180 adultes.
À BOBO DIOULASSO : Enseignantes en DIOULA
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Secteur 25 : Élisabeth SAWADOGO 26 femmes alphabétisées et en savonnerie
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Quartier de Ouezzinville : Rachel SODRÉ 20 élèves alphabétisées depuis la mi-mars (de nouvelles élèves continuent à se joindre aux deux groupes qui débutent).
À ZONGO banlieue de OUAGADOUGOU : Enseignantes en MOORÉ.
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Aminata OUEDRAOGO et Mamounata TIEMDRÉBÉOGO : 50 élèves
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Alimata GARIKOÉ. 20 élèves
DANS LA RÉGION DE FADA N’ GOURMA : Enseignants en GOURMANTCHÉMA
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Village de Gomooré : Ousmane SANGA 34 élèves : 30 Femmes et 4 hommes
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Village de Tambougou : Fatimata MANLI 30 élèves :28 femmes et 2 hommes
Décision prise lors de l’Assemblée à l’écoute de ces sept enseignants dont l’argument principal est l’augmentation du coût de la vie, il a été décidé d’augmenter les indemnités des enseignants qui passent dès ce mois d’avril de 26000 à 30000 fr (46 €). Les sessions d’alphabétisation n’emploient les enseignants que 8/9 mois sur 12 et les indemnités sont lissées sur toute l’année.
PARRAINAGES D’ENFANTS ET DE JEUNES
Cet aspect-là de nos missions sur le terrain reste globalement satisfaisant avec 56 enfants et jeunes parrainés, principalement au complexe scolaire Pouiwindin, école et collège, du village de Zongo qui accueille 29 élèves. Le Bureau a tenu à signaler le travail social de la Directrice Madame Rasmata Badini qui travaille au plus près des enfants de ce village particulièrement démuni de la banlieue de Ouagadougou.
Le soutien d’Anne-Marie Bruel dans son travail de secrétaire au suivi des parrainages scolaires a été renforcé en 2012/2013 par Mireille Gilles-Farge, Secrétaire Adjointe, que nous tenons à remercier pour sa patience avec nos partenaires et son travail minutieux.
Nous avons déploré à la rentrée 2015, la défection d’une dizaine d’enfants manquant à l’appel à l’école Pouiwindin. Deux des élèves concernées n’habitent plus Zongo. Les parents des autres enfants, mal renseignés, avaient inscrit leurs enfants dans d’autres établissements sans nous en informer. En réunion lors de notre séjour, les parents de ces enfants ont été mis au courant du fait que nous ne sommes pas en mesure d’effectuer correctement le suivi scolaire dans des établissements inconnus. Ces enfants devraient reprendre leurs scolarités à Pouiwindin lors de la prochaine rentrée. Mireille Gilles-Farges nous fait part de se rendre sur place au Burkina au moment de la rentrée pour s’entretenir avec l’ensemble de nos partenaires (écoles, parents et jeunes) et rester aux plus près des besoins du terrain.
RAPPORT D’ORIENTATION
Nous allons renforcer les liens avec l’association Badenya : Minata Sanou arrive régulièrement, grâce à des connaissances, à nous faire passer de l’artisanat et nous aide à la tenue du blog par ses articles. Nous souhaitons aider dans son combat son association dynamique. Le Bureau se félicite du partenariat avec l’association BADENYA et sa présidente Mme Minata Sanou-Ouédraogo. Le développement des ventes d’artisanat fournies par cette association s’est fait sans anicroche car la présidente de l’association trouve facilement des solutions pour nous envoyer par des connaissances l’artisanat fabriqué par les femmes du village de Saaba. Elle gère volontiers les achats à prix corrects d’artisanat directement à Ouagadougou ce qui constitue une aide précieuse et conforte les marges des bénéfices réalisés dans les marchés et les festivals.
Des dons d’adhérents, sensibles au travail remarquable de l’association sont intervenus à quatre reprises. Ils ont été affectés au développement du projet de création de poulaillers qui viennent aider les femmes du village qui cassent les cailloux au mépris de leur santé. Nous remercions Minata Sanou-Ouedraogo : son aide précieuse lors de l’achat du matériel de savonnerie et la création de la fabrique du beurre de karité en pays gourmantché, méritait bien ces quelques marques de soutien.
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L’alphabétisation va être développée en pays gourmantché. Ousmane Sanga vient de nous présenter deux nouveaux centres pour la campagne 2016-2017 :
Villages de BANLIBOARA 150 élèves prêts à commencer et de HUNTAANDENNI 110 élèves désireux de commencer eux aussi. Les cours s’adresseront à 30 élèves par centre.
Une unité d’alphabétisation sera crée dans un local équipé existant dans un village des environs de Koupéla, KALWELGA, par un enseignant Paul Silga bien connu des adhérents depuis 2005. Il commencera à la fin de l’année après les récoltes.
La recherche de fonds pour les manuels d’alphabétisation, le matériel pédagogique aussi bien à Koupéla qu’en pays gourmantché vient de débuter et c’est Corinne Teulier, Trésorière Adjointe Responsable du suivi des activités génératrices de revenus au BF qui gère les appels à dons grâce à un solide réseau depuis l’Ile de la Réunion.
Le Bureau se réjouit du mouvement spontané de participants qui ont accepté de parrainer les trois nouveaux enseignants de ces nouvelles unités d’alphabétisation : cela accélérera le début des cours.
RAPPORT FINANCIER :
Notre impossibilité de nous rendre en 2015 au Burkina, à cause de soucis médicaux, empêchait l’élaboration d’un rapport d’activités fiable élaboré à partir de données vérifiées sur le terrain. Les comptes présentaient l’état financier (recettes et dépenses) du 15 septembre 2014 au 14 septembre 2015 et du 15 septembre 2015 au 5 mars 2016 jour de notre retour du Burkina Faso.
La situation est saine et globalement satisfaisante. Les rentrées d’argent restent stables, sachant qu’entre deux séjours, le produit des dons et des ventes d’artisanat est partiellement épargné en vue d’un prochain séjour et des projets de développement. Il a été envoyé 8247 € en 2014/2015 et 19852 € entre septembre 2015 et mars 2016. À noter que l’association a laissé 5518 € au Burkina lors du dernier séjour de février/ mars dont 3940 € consacrés au développement.
LE BUREAU DE L’ ASSOCIATION (exercice 2016 – 2017)
Jacques Chiapello, Trésorier adjoint, vit désormais en Dordogne et peut difficilement assister aux réunions du Bureau. Il ne souhaitait pas se représenter.
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Président: JEAN-MARC BRUEL domicilié à Asplos- Gelle 12700 CAUSSE ET DIÈGE
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Vice Président JEAN DA PIEDADE
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Trésorier : KAREL FAILLE
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Trésorière Adjointe Responsable du suivi des activités génératrices de revenus au BF : CORINNE TEULIER
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Secrétaire : ANNE-MARIE BRUEL-FAILLE Chargée du développement des projets d’alphabétisation pour adultes au BF
- Secrétaire adjointe MIREILLE GILLES-FARGES:
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Personnes ressources et/ou chargées de missions :
– NATACHA KOUMAN QUEZEL :Chargée de communication avec le B.F, marraine des grand-mères bannies de l’ABFAV
– MOUSSA ABDA Chargé de mission à l’organisation des festivals et des marchés
– JAN KAYSER Soutien technique pour le travail de comptabilité informatique.
L’ensemble des bilans et rapports ainsi que la composition du nouveau Bureau ont été acceptés à l’unanimité par l’ensemble des participants.
Nous étions vingt et un présents, lors de cette réunion à laquelle assistaient : l’ensemble des six enseignants sur Zongo (Mesdames Ouédraogo, Garikoé et Tiemdrebéogo), Fada N’ Gourma (Mr Sanga et Mme Manli) et Bobo Dioulasso (Mme Sawadogo), P. Lazare Ouedraogo qui accueille l’alphabétisation à Zongo, Mme Rasmata Badini, Directrice de l’école Pouiwindin de Zongo, Minata Ouédraogo, Présidente de l’association Badenya du village de Saaba (Est de Ouaga).
Barbara et Govinda se sont chargés de la prise de notes.
Notre première tâche a été d’inviter les participants à se présenter et à nous faire apprécier leur travail en évoquant, les effectifs d’élèves adultes reçus, leurs avancées et leurs éventuelles difficultés.
Voilà rapidement quelques nouveaux :
– Seydou Traoré qui représentait Adama Tinto que son nouveau chef de service n’avait pas libéré de son travail pour venir à Ouaga. Il s’agit d’un sociologue impliqué dans plusieurs associations sociales et qui nous a aidé un maximum pour tout : enregistrements méticuleux en vue du suivi de l’ensemble des parrainages sur le terrain, mises en lien avec des partenaires valables. Il est en capacité de soutenir nos partenaires dans l’apprentissage de la rédaction des bilans, l’aide sociale aux élèves, etc.
– Désiré, Gombraogo G., oncle de Rasmata Badini, directrice de Pouiwindin, c’est lui qui la soutient depuis son veuvage. Il découvrait Zoodo et les participants le 17 février. Désiré, va prendre sa retraite fin 2016 et il souhaite s’impliquer personnellement dans notre association.
– Dominique S., une Française rencontrée dans l’avion qui fait l’alphabétisation en Français d’hommes de l’ethnie baoula tisserands /griots et musiciens constitués en association vivant à Pissy. Elle vient d’adhérer à Zoodo et a contribué avec son compagnon à l’achat de manuels d’apprentissage de seconde année qui manquaient en pays gourmantché.
– Solo S. son compagnon et élève président de l’association Izabeni à ses côtés.
– Deux collaborateurs de Minata Sanou Ouedraogo de Badenya. Un étudiant indemnisé Gaétan Ouedraogo enseignant en français des femmes et une éducatrice de jeunes enfants indemnisée Adidja Sawadogo qui garde 8 tout-petits (2 à 5 ans) de femmes seules pendant qu’elles travaillent. Elle essaie de former ces femmes à l’hygiène, l’alimentation des petits et l’organisation d’une vie saine pour la famille.
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La réunion a été un franc succès ! Ousmane Sanga, Fatimata Manli de Fada N’Gourma et Elisabeth Sawadogo de Bobo Dioulasso ne s’étaient jamais rencontrés ! Quel progrès pour eux de pouvoir enfin échanger. Pour le Bureau de Zóodo c’était le meilleur moyen, en tout début de séjour, de reprendre concrètement contact et dans la bonne humeur avec les réalités du terrain ! Il a été décidé de créer un comité de pilotage qui n’a aucune attribution financière et doit se charger de réunir deux fois par an à Ouaga l’ensemble des partenaires qui travaillent avec Zoodo et de se déplacer pour visiter les différents centres au moins une fois par an (Fada n’Gourma en particulier). Ils pensent à une nouvelle réunion à la Pension Sarah à la mi- septembre.
Nous avions laissé Sara en service de chirurgie en novembre 2013, satisfaits d’avoir pu sauver sa jeune vie. A force de persuasion, nous avons pu la faire venir de son village de Kongodjan à Bobo Dioulasso deux ans et demi après, désireux de pourvoir à l’achat d’une prothèse et de l’aider à préparer son avenir, loin des champs de sa famille car son handicap lui interdit définitivement une vie de lourd labeur.
Nous avons consulté sans tarder en service d’orthopédie mais une infection constatée par le médecin nécessitait des soins infirmiers et un traitement antibiotique de quinze jours avant que les mesures de la prothèse ne soient prises. C’est chose faite depuis le 5 mars.
La famille s’est enfin décidée après de longs mois de négociation et ce vendredi 18 mars, Sara a reçu sa prothèse et a commencé une nouvelle vie. Des particuliers ont fait l’avance du coût de la prothèse qui rend son autonomie à Sara : 180 000 fr (274 €).
Elle va habiter Ouezzinville avec une de ses sœurs non loin du centre d’alphabétisation où elles vont s’instruire et commencer un petit commerce de vente de vêtements d’occasion pour enfants sur un marché. Une chambre est louée pour elles chez l’habitant et les frais d’aménagement ont été eux aussi avancés à l’association. Sara avait besoin d’un soutien pour gérer son quotidien et c’est sa sœur qui a quitté Kongodjan pour venir l’aider.
Hier lundi Sara (en jaune sur la photo) et sa sœur Delphine (en rouge sur la photo) commençaient les cours d’alphabétisation en même temps que la nouvelle promotion 2016.
Nous demandons le soutien de ceux qui nous avaient aidé au moment où la gangrène ne présageait rien de bon. Le pécule récolté (1068 €) est dépensé depuis fin 2015 et Sara aura besoin de notre aide encore plusieurs mois. Qui accepte de la parrainer ? MERCI D’AVANCE.
Nous sommes rentrés hier de Ouagadougou après un séjour de 3 semaines, riche de belles réussites que nous allons amplement développer dans les semaines qui viennent.
Et tout d’abord, la fin du grand chantier des coopératives du pays gourmantché et un dernier mail qui nous présente les premiers savons fabriqués à Gomoré.
Quelques jours avant notre départ, Ousmane Sanga, responsable de l’alphabétisation en pays gourmantché, nous avait remis la facture des matériaux qui ont servi à la construction des bâtiments « en dur » de Tambougou :
Pour des raisons de sécurité, nous n’avons pas fait le déplacement dans la brousse lointaine de l’est du Burkina mais les photos transmises par Ousmane nous permettent de constater qu’enfin le centre est pourvu de bâtiments conformes à nos projets communs.
Le matériel pour la fabrique du beurre de karité de Tambougou et la savonnerie de Gomoré a été acheté à Ouagadougou le 18 février.
Voilà les premières photos reçues de la savonnerie de Gomoré de ce dimanche 6 mars :
Nous avions demandé à Minata Sanou-Ouédraogo, Présidente de l’association partenaire Badenya, d’aider Ousmane et Fatimata à trouver au meilleur prix sur le marché à Ouaga, le matériel des deux coopératives. L’association destinée aux femmes de Saaba gère elle aussi une savonnerie et Minata savait où s’adresser. Nous la remercions chaleureusement du temps qu’elle a consacré à traiter avec les commerçants, à conseiller Ousmane et Fatimata et à envoyer par bus le matériel à Fada n’Gourma que nos deux Gourmantchés n’ont pas pu prendre le 19 février en rentrant chez eux.
test Nous sommes prêts à partir tous les quatre : billets, visas, vaccins, et les valises se remplissent…. Nous rassurons nos familles et nos amis: vous nous connaissez, nous avons réservé personnellement une pension modeste et pas un hôtel de classe internationale et nous serons prudents. Promis !
Comment présenter aux adhérents de l’association un compte-rendu d’activités fiable, lors de l’Assemblée Générale de Zóodo le 9 avril prochain, si nous n’allons pas vérifier personnellement le développement sur le terrain ?
– Le travail des centres d’alphabétisation se poursuit au fil des mois. Combien de femmes ont-elles réussi à leur examen d’état à Bobo Dioulasso, Fada N’ Gourma et Zongo Nord ?
– Les savonneries/coopératives et autres activités génératrices de revenus pour les femmes se développent de façon satisfaisante et nous dotons enfin les centres du pays gourmantché d’une coopérative de karité et de savons.
Il y a ensuite les parrainages d’enfants et de jeunes. Vaste tâche et Barbara qui nous accompagne nous aidera dans notre travail. Amie de Rasmata Badini, Directrice de l’école Pouiwindin, depuis des années, elle se réjouit de revoir nos petits amis de cette école de Zongo. Cette année des jeunes parrainés ne se sont pas présentés lors de la rentrée des classes et nous examinerons ensemble et en direct leurs situations.
Il y a aussi l’association Badenya et Minata Sanou-Ouédraogo sa présidente qui sera à nos côtés chaque jour à Ouagadougou et Bobo Dioulasso. Nous prévoyons un coup de pouce pour le poulailler dont la construction n’avance pas car il faut rebâtir les murs démolis par les pluies torrentielles des mois d’octobre/novembre.
Des partenaires parrainés attendent aussi notre visite avec impatience : Rosalie et les enfants de l’école de Zagtouli, Sara et les jeunes de l’école de couture de Yagma, Paul, Arouna, Germaine, Sara, Ruth et tant d’autres amis….
Merci pour votre soutien sans lequel cette nouvelle aventure humaine n’aurait pas lieu.