Nous avons reçu des photos du nouveau centre de Tambougou où les femmes peuvent effectuer leurs apprentissages dans de bien meilleures conditions.
Des installations rudimentaires des débuts :
Aux nouveaux locaux en fonction depuis quelques mois, nous sommes satisfaits des progrès réalisés.
Le mail de Ousmane Sanga, Responsable des centres a constitué une formidable nouvelle.
« Bonjour,
Voilà les résultats des animatrices en alphabétisation qui sont admises :
Première ODAGOU Tani, Yamba de Tambougou
Seconde TOGOYENI Nafisatou, Fada secteur 06 Gomooré
Ces enseignantes ont suivi une Formation complémentaire de un mois et enseigneront dans les deux nouveaux centres de MANDIBOARA ET HUNTAANDENI après les récoltes ( janvier 2017).
Belle promotion pour deux élèves des centres du pays Gourmantché. Nous sommes pleinement satisfaits. Félicitations à Tani et Nafisatou !
Amitiés à tous.
Ousmane Sanga »
Actuellement, il manque un parrainage pour assurer la moitié des indemnités de Tani (soit 23 € par mois). Merci de vous faire connaître si la belle aventure du progrès au service de l’alphabétisation des femmes vous touche.
Merci pour votre fidèle soutien.
Jean-Marc et Anne-Marie Bruel
Mail : zoodo.asso@gmail.com
Tags: alphabétisation des femmes pays gourmantché Burkina Faso
Mot de l’enseignante Élisabeth Sawadogo ; responsable de la mobilisation des femmes de ce centre :
Je tiens, tout d’abord, à remercier particulièrement le couple Bruel ; Jean Marc et Anne-Marie pour avoir eu, à travers l’Association Zoodo, la merveilleuse idée de la mise en place de ce centre d’alphabétisation visant à sortir les femmes de l’obscurantisme. Car alphabétiser, c’est lutter contre la pauvreté. En alphabétisant les grandes personnes qui sont les mamans, elles comprennent mieux la nécessité d’inscrire les enfants à l’école et même d’assurer leur suivi scolaire.
Les centres d’alphabétisation constituent une réponse efficace et une vision de renforcement des capacités des alphabétisées afin de les outiller pour lutter contre la pauvreté. A travers ma voix, c’est l’ensemble des apprenantes qui vous disent merci, Jean Marc et Anne-Marie Bruel. Ces femmes n’oublient pas également de porter leur remerciement à tous les membres de l’association zoodo. La motivation, l‘envie et le plaisir d’apprendre se ressentent en toutes ces femmes inscrites dans notre centre. Elles éprouvent aussi de la satisfaction et la joie de recevoir de nouvelles connaissances.
Elles sont très épanouies dans la fabrication du savon. Car les bénéfices issus de la vente les procurent un peu de revenus pour leur famille. Elles témoignent de la satisfaction de leur mari à leur voir exercer cette activité et surtout que cela se ressent sur la qualité des mets préparés. Elles s’occupent elles-mêmes de la vente des produits issus de la production savonnière. L’écoulement des produits se fait par vente de proximité ; de porte à porte. La méthode de vente à crédit que nous pratiquons est la bonne. Car les ménages n’ont pas assez de revenus pour payer au comptant. Alors, leur accorder un temps de paiement souple, les arrange plus.
- Ouverture du centre
Ouvert en mars 2016, ce centre compte aujourd’hui 25 membres composé uniquement de femmes mariées. Les mêmes qui s’occupent de la production du savon.
Il n’y a pas de problème, la mobilisation et la discipline des apprenantes sont perceptibles. Deux compositions ont déjà eu lieu. La satisfaction est moyenne, en termes des résultats obtenus dans les compos. Nous comptons programmer des révisions tout au long du mois d’aout afin de niveler le niveau d’ensemble des apprenantes. L’examen final de la première année sera programmé très bientôt, probablement en début du mois d’octobre.
- Les apprenantes se sont exprimées :
Nous les apprenantes remercions notre enseignante de sa gentillesse et sa patience à nous donner des explications claires sur des notions que nous ne comprenions pas pendant les cours. Mais au-delà de l’instruction que nous recevons d’elle, ce sont des conseils qu’elle nous prodigue pour la bonne tenue de nos familles respectives, de même que le savoir vivre en société.
En dehors de ses cours d’alphabétisation, l’enseignante nous instruit également sur le respect des conditions d’hygiène, les méthodes de prévention contre le paludisme, sur les maladies sexuellement transmissibles et sur le planning familial.
C’est vrai, nous n’avions pas eu l’opportunité d’aller à l’école, mais ce centre est la bienvenue et nous donne une opportunité. Car, nous apprenons à lire, à écrire, à compter et à faire des calculs dans notre langue de communication qui est le “dioula″. Cela nous aide beaucoup dans les petits commerces que nous exerçons.
Les mots nous manquent pour remercier le couple Bruel et l’ensemble des membres de l’association Zoodo pour tout ce qu’ils font pour nous ; qui n’avions pas eu la chance de faire l’école classique.
- Le fonctionnement de la savonnerie
Nous faisons une production chaque deux semaine. Avant de recevoir la subvention de fin mai, nous produisions 3 moules, soit 24 savons par moule, correspondant à 72 savons. Mais depuis le début du mois de juillet, nous avons doublé la production grâce à la subvention de zoodo, obtenue par l’intermédiaire du pasteur Tinto.
Grâce à cet appui financier de Zoodo que nous avions reçu récemment, nous avons effectivement augmenté notre production. Cet appui, nous a permis d’accroitre la production et nous sommes passés de 72 à 144 savons par production. Et, l’écoulement des produits se passe normalement à la satisfaction de toute.
- La stratégie de vente
Nous pratiquons la stratégie de vente de proximité, c’est à dire auprès des ménages.
Synthèse
En effet, la savonnerie du secteur 25 est fonctionnelle depuis l’ouverture du centre, c’est à dire depuis mars 2016. Comme l’a signifiée l’enseignante du centre, Madame Elisabeth SAWADOGO, la production du savon est bihebdomadaire, ce qui signifie qu’elle s’effectue chaque deux semaine.
Elles ont débuté la production avec 3 moules en raison de 24 savons par moule, équivalent à 72 savons par production. Cette quantité n’était pas satisfaisante. Après déduction des frais de transport et le coût des matières premières, il ne restait pas grand chose. Mais suite, a été donnée à leurs doléances ; celles de l’augmentation de la production souhaitée. En effet, elles ont pu bénéficier d’une subvention de zoodo en fin mai, ce qui permit l’augmentation de la production. Elles sont donc passées, depuis le mois de juillet, de 3 à 6 moules par production. Ce qui revient désormais à 144 savons par production au lieu de 72, précédemment. La comptabilité est bien tenue par la trésorière. Elle fait régulièrement l’état à l’assemblée.
Les bénéfices engrangés par la vente permettent non seulement d’augmenter la qualité alimentaire de leurs familles, mais aussi d’améliorer leur cadre de vie et d’assurer l’éducation de leurs enfants.
La vente de proximité est la méthode choisit par ces femmes pour écouler les produits et le placement à crédit auprès des ménages. Méthode qu’elles estiment efficace. Apres la production, chacune des femmes emporte avec elle, un certain nombre de lots pour les proposer aux ménages. La vente de porte à porte dans un système de placement à crédit est la stratégie adoptée pour le placement des produits. Les ménages non pas d’argent, leur proposer de payer en tempérament, les arrange mieux, ont₋elles martelées.
Le recouvrement de l’ensemble des créances s’opère 4 jours avant la nouvelle production.
Omar Traoré
En l’absence de son oncle P Adama Tinto en déplacement, c’est notre jeune ami Omar étudiant qui a accepté la mission temporaire de gérer la répartition des indemnités et la rédaction des rapports. Il s’acquitte de ses missions de façon magistrale. Merci Omar !
Transmets les félicitations et les encouragements du Bureau de ZOODO aux élèves des secteurs 25 et 15 et à leurs enseignantes. Amitiés à tous.
Jean-Marc et Anne-Marie
« Je m’appelle Djiry Sara. Mon père s’appelle Djiry Khaleb et ma maman s’appelle Zerbo Ruth. Nous sommes d’ethnie Samo. J’ai une sœur et un grand frère. Je suis née à Kongodjan, un village situé dans la commune rurale de Dandé, à environ une cinquantaine de km de Bobo-Dioulasso.
J’ai été mordue, au village par un serpent en 2013. Par manque de moyen de mes parents, je n’ai pas pu être soignée à temps et la morsure s’est infectée. Cette morsure a failli me couté la vie. Dans ces moments difficile de ma jeune vie, Dieu à permis à mes grands parents français Jean-Marc et Anne Marie Bruel de me découvrir. C’est ainsi qu’ils m’ont amené en service de chirurgie de l’Hôpital Souro Sanou (CHU) de Bobo-Dioulasso en novembre 2013. Je n’arrivais plus à me déplacer seule. Une fois à l’hôpital, le médecin a constaté une infection qui a nécessité un traitement d’antibiotique.
Apres les soins, je suis repartie vivre avec mes parents au village. Mais en février de 2016, je suis revenue à Bobo-Dioulasso à la rencontre de mes grands parents blancs, arrivés de France. J’ai été reconduit à l’Hôpital par leur grâce, puis une Prothèse a été exigée par le médecin traitant. Mes grands parents Blancs n’ont pas hésité à acheter la prothèse que j’ai obtenue en mars 2016 qui me donne une entière autonomie aujourd’hui.
Me voici en compagnie de ma sœur Delphine avec la prothèse que m’a offert mes parents français en mars 2016
Pendant leur séjour en février 2016, une grande décision fut prise encore pour ma jeune vie, par mes grands parents français ; celle de venir m’installer en ville pour mon alphabétisation et pour faire de petits commerces. Je suis très épanouie aujourd’hui car une seconde chance m’a été donnée dans ma vie et d’être parmi ces nombreuses femmes avec qui je suis les cours d‘alphabétisation. A présent, j’apprends beaucoup de chose dans ce centre de formation. J’apprends à lire, à écrire, même à compter. Je parle un peu, un peu le français.
Notre Maîtresse en alphabétisation et me voici en salle de classe après une grosse pluie
La vie à Bobo est très différente de celle du village. A Bobo, mes journées ne sont pas très chargées du fait que je n’ai pas encore commencé mon petit commerce. Je révise mes leçons, après les cours d’alphabétisation, j’aide ma sœur à faire la cuisine. Et le jour de culte, ma sœur et moi faisons la prière à l’Eglise du Plein Evangile du pasteur Tinto. Avec le Pasteur Tinto, la parole de Dieu est partagée dans toute sa profondeur et tout le monde s’y trouve.
Je vis ici à Bobo avec ma sœur Delphine et nous sommes entièrement prises en change par mes grands parents Français a travers l’association Zoodo.
Zoodo est une association d’aides humanitaires ici au Burkina Faso qui apporte de l’aide aux plus démunis comme nous pour avoir une place dans la société. C’est vrai que je ne suis pas très instruite, mais à travers nos cours d’alphabétisation notre maîtresse nous parle beaucoup des actions bienfaisantes de l’association zoodo.
N’eu été le soutien apporté par zoodo pour ma jeune vie, on ne parlerait plus de Sara. Je parle actuellement avec les larmes aux yeux, pour témoigner des bienfaits apportés dans ma vie par mes parents français.
Avant de terminer mes propos, je tiens à remercier tous les donateurs et les rassurer que leur soutien est utilisé ici au Burkina Faso pour aider les plus démunis, dont j’en fais parti.
Merci à tous les membres de l’association zoodo pour le combat noble en faveur des plus défavorisés du Burkina.
Je fais un coucou spécial à mes grands parents ; Anne Marie et Jean Marc Bruel. »
Bonjour à tous,
Nous vous présentons Évodie, petite orpheline de Zongo, village démuni de la banlieue de Ouagadougou.
Elle a perdu sa maman quand elle n’était âgée que de quelques semaines. Son grand-frère est scolarisé à l’école Pouiwindin de Zongo. Aussi, son père est venu demander le soutien de Zoodo à Madame Badini, la Directrice de l’école, qui nous a alertés pendant notre séjour au Burkina Faso. Nous avons présenté sa situation au moment de l’Assemblée Générale de l’association le 9 avril dernier.
Deux mois après, la situation s’est débloquée. Élodie est suivie chaque mois par un pédiatre et nous devrons faire face aux frais mensuels de consultations jusqu’à sa deuxième année. Nous avons été soulagés de la savoir momentanément tirée d’affaire.
Son père a fait venir de son village de brousse une parente qui lui prodigue des soins maternels. Elle est secondée dans sa tâche par une nourrice, recrutée parmi les voisines, qui est nourrie par l’association, aide précieuse à Zongo. Elle a enfin le lait maternel qui lui faisait cruellement défaut puisqu’elle était nourrie de bouillies de céréales.
Le pédiatre a prescrit un régime complémenté de lait de croissance et des soins particuliers : Évodie rattrape son retard avec entrain.
La première urgence dépassée, nous recherchons des parrains et marraines car les charges mensuelles sont lourdes et nous souhaitons de tout notre cœur que cette toute petite arrive à grandir et à sa développer normalement à Zongo où rien n’est évident pour personne. MERCI POUR ELLE !