Rappel : l’école Pouiwindin est située à Zongo, dans la banlieue Est de Ouagadougou, banlieue non lotie (ni eau courante, ni électricité)…

A ce jour, 45 enfants sont parrainés, dans cette école, par des adhérents et amis de Zoodo : 31 filles et 14 garçons, du CP1 à la 4ème .

Pourquoi une telle différence entre le nombre de garçons et de filles ?

Parce qu’au Burkina Faso, dans les familles très pauvres, les filles peuvent être envoyées au village en brousse et être mariées de force…ou , envoyées comme bonnes à tout faire chez les plus riches (même à 8 ans…) …d’autres sont orphelines, gardées dans les familles qui à tout moment peuvent les mettre en orphelinat… et là… ce n’est vraiment pas souhaitable…

Nous parrainons actuellement 2 garçons qui avaient fugué pour ne pas aller au village …

Heureusement, Mme Badini , la directrice, est une personne sensible à la détresse des enfants et me signale les cas très critiques et urgents. Nous essayons à Zoodo de trouver de généreux parrains-marraines qui puissent les prendre en charge en payant leur scolarité jusqu’à, si possible, leur entrée dans la vie active.

  37 enfants parrainés en l’élémentaire (voici une partie).

8 au collège.

L’école Pouiwindin est une école privée, non confessionnelle, comme beaucoup au BF. Normalement la scolarité est obligatoire au Burkina …et payante. L’état ne remplit pas partout ses obligations et beaucoup de particuliers ouvrent leurs écoles.

Mme Badini l’avait créée avec son mari qui est décédé depuis. Elle a une formation et un CAP d’enseignante, ce n’est pas toujours le cas pour « ces gérants » d’établissements…

Les cours ont lieu : lundi, mardi, jeudi, vendredi de 7h30 à 12h  et 14h à16h, mercredi le matin.

Grands vacances de mi-juillet à début octobre, petites vacances : 15 jours fin décembre et fin mars début avril.

Le mercredi après midi et le samedi, pour les filles un peu faibles, des formations  au tissage, à la couture, à la coiffure sont organisées au sein de l’école…

La journée de classe commence par la levée des couleurs,

 et inversement le soir.

Les couleurs du drapeau Burkinabé sont : le rouge pour le sang versé, le vert : lutte contre la désertification, l’étoile : l’espoir, la richesse…. Voilà l’hymne national.

Dans le programme scolaire, il est spécifié : «  Activités pratiques de production » , c’est-à-dire (nettoyage de la cour, arrosage des arbres du jardin…). Chaque jour de 7h30 à 8h 15 une classe est chargée de ce travail.

Les enfants désherbaient la cour pour éviter que les serpents et les scorpions approchent mais ne ramassaient pas les plastiques…Avec l’accord de Mme Badini, lors de mon séjour, j’ai fait avec les CM1 une sensibilisation à l’environnement : ramassage des plastiques, papiers, et création de poubelles.  

Les effectifs par classe sont :

Maternelle : 13 enfants, Isabelle Kindo enseignante

CP1 : 61 élèves , Rasmata Nikiéma enseignante

CP2 : 62 ,  Agnès Koala enseignante

CE1 : 64, Alizeta  Gazanbé enseignante

CE2 : 73, David Kindo enseignant

CM1 : 64, Abel Zongo enseignant

CM2 : 71, Solange Dabiré enseignante

L’équipe enseignante très soudée fait un travail remarquable avec peu de moyens (devant de G à D : CE2, CE1, Mat, CM2, CP1, CM1 et la directrice, derrière : enseignante supplémentaire et CP2).

Les classes sont peu équipées. Il n’y a que quelques livres donc les enfants écrivent beaucoup. Pour chaque matière ils ont un cahier d’exercices et un de leçons. Ils utilisent beaucoup l’ardoise, travaillent en groupe, exemple au CP2

ou révisent dehors à l’ombre.

CM2 : 1 livre de lecture pour 2.

A 10h30 « la cloche »  sonne pour la récréation…Celle-ci ne reste pas dehors, tout comme le mât du drapeau, qui sont rentrés chaque soir pour éviter les vols (ils sont en fer) …

Un système de tutorat est instauré dans l’école. Des « grands » volontaires peuvent, dans les heures libres, aller aider les plus petits.

Malgré toutes ces difficultés, l’équipe pédagogique amène les élèves du CEP à la fin du CM2 où il y a eu 82,75% de réussite cette année 2016, avec un examen plus dur.

J’ai appris sur place que, pour passer le CEP, l’enfant devait avoir un certificat de naissance, ensuite, pour passer le BEPC en fin de 3ème , il devait avoir le CEP.

Dans l’ensemble, tous ces enfants ont soif d’apprendre, de lire et quand ils trouvent un livre (moment rare) ils passent du temps, là où ils sont pour le feuilleter, le lire.

Nous ne pouvons que souhaiter bon courage à tous, petits, grands et enseignant(e)s.

Mireille Gilles-Farges

Secrétaire aux parrainages.

Mail : mireille.gillesf@wanadoo.fr

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Un commentaire sur L’ÉCOLE POUIWINDIN : LA SOIF D’AVANCER DANS UN QUARTIER DÉMUNI….

  1. corinne T dit :

    MERCI Mireille pour ce bel article et quel plaisir de voir des photos récentes de nos petits protégés.
    Belle initiative que cette sensibilisation à l’environnement…
    Bravo et merci aux enseignants qui accompagnent nos petits.
    Corinne

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