Depuis 2008, les enseignants du pays gourmantché nous ont habitués à un taux de réussite de 100% aux examens d’état d’alphabétisation des adultes.
« Pour 2014, nous écrit Ousmane Sanga, tous les élèves ont réussi. Centre de Gomoré 32 élèves : 30 Femmes 02 Hommes et Tambougou 36 élèves : 30 Femmes 06 Hommes. Tous élèves de première année sont admis pour la deuxième année. Je vous demande une aide pour les fournitures avant le mois de décembre pour que les élèves commencent bien leurs études ».
Félicitations à tous et toutes ! Nous vous souhaitons courage et disponibilité pour votre seconde année d’études.
Que savons-nous en Europe des conditions de vie des femmes qui survivent avec courage et dignité dans les quartiers pauvres de Ouagadougou ? Nous ne doutons pas de leur misère sans oser aller au fond des choses. Leur meilleure avocat, Minata Sanou-Ouedraogo, Présidente de l’association Badenya, sait nous parler d’elles avec respect et amitié. Nous recevons cette semaine sa description minutieuse et des photos superbes qui nous présentent de façon éloquente le quotidien des tisserandes de Saaba.
« L’Association Badenya (fraternité en dioula) œuvre depuis quelques années à l’amélioration de la condition des femmes du Faso. Dans les articles passés, nous disions qu’on rencontrait dans notre association, des femmes lettrées et des femmes illettrées. Celles qui sont illettrées mènent des petites activités comme le petit commerce; telles que la vente de la bière de mil (le dolo), le tissage, la savonnerie, le ramassage et le concassage des pierres. Aujourd’hui nous nous intéressons aux femmes qui font le tissage tout en vous décrivant cette activité. Ce matin ces femmes vont nous dérouler leur activité du début à la fin.
Au sein de l’association nous avons 05 femmes qui savent tisser. Ce sont : Segda Suzane ; Compaoré Ami ; Ouedraogo Bibata ; Ouedraogo Viviane, et Ouedraogo Alizeta. Pour avoir les nappes Faso Danfani, les femmes se procurent dans un premier temps du fil qu’elles achètent sur la place du marché. Ces fils sont à base de coton 100% burkinabè et travaillés dans une usine de filature au Burkina. Les fils 100% coton de la filature du Sahel (FILSAH). Un paquet de fils coûte 2500F (4€) sur le marché, et dans ce paquet se trouvent 12 rouleaux de fil. Et avec les 05 paquets, elles peuvent faire 6 pagnes qu’elles vendent aux commerçants sur les marchés ; le pagne leur sont payés au prix de 3 500f ou 4 000 f (6 à 6,50 €).
A l’achat, ces fils sont de couleur blanc sale, ensuite ces fils sont lavés et séchés et nous verrons le fil deviendra plus blanc qu’à l’achat. Ici nous avons 5 paquets de fils qui ont été lavés et sont étalés pour le séchage. Pour se procurer ces fils ces femmes doivent parcourir plus d’une dizaine de km, soit à vélos ou à pieds ; cela leur prends plus de la moitié de la journée. De retour ces fils sont lavés dans soirée même puis étalés. Les fils lavés sont étalés pour les faire sécher toute la journée du lendemain. Ce n’est qu’au troisième jour qu’elles pourront commencer l’enfilage. Une fois les fils séchés ; nous les ramassons et les trions pour la prochaine phase qui est la mise dans un bois spécifiquement fabriqué pour faciliter son étalage.
OUEDRAOGO Alizeta est entrain de trier les fils, qu’elle va monter sur un bois pour étalage. Elle vient de finir ce travail, elle a monté sur trois bois, donc elles seront trois femmes à faire l’étalage. ; et pour cela, elles se réveillent très tôt le matin, à 4h 30 ou 5h du matin. Elles commencent l’enfilage pour finir avant le lever du soleil, sinon sous le soleil c’est très fatiguant, mais pour cette séance elles ont commencé l’enfilage vers 10h. Avant l’étalage elles vont clouer des piquets au sol avec des fers et c’est sur ces fers qu’elles vont étaler les fils. Une fois les piquets cloués, elles vont commencer l’étalage. OUEDRAOGO Alizeta commence l’étalage elle vient de placer dans cet instrument 6 rouleaux de fils, on peut utiliser un paquet de 12 pelotes pour monter une chaîne. » MINATA
Le montage du métier commence alors : c’est un travail patient et minutieux …
Ensuite seulement, commence le long travail du tissage …
Pour les tisserandes de Saaba l’espoir renaît car, ici en France, nous nous sommes mis à présenter leurs tissages sur les marchés d’artisanat.
Les pagnes tissés à Saaba ont du succès sur les marchés d’artisanat français et nous les vendons bien ! Minata estime le fruit de trois jours de travail à 10,50 €alors que les tisserandes de Saaba les vendaient 4 ou 5 € aux négociants des beaux quartiers de Ouaga. Zóodo propose leurs pagnes (taille environ 2,50 m x 1,20 m) au tarif français de 25 € : qui oserait dire que c’est trop ? Certaines de ces femmes élèvent seules leurs enfants.
Segda Suzanne recevant la somme de 10 000 fr pour ses tissages.
Régulièrement Mireille Gilles-Farges responsable des parrainages d’enfants reçoit des nouvelles des enfants de Zongo et d’Augustin qui gère le centre aéré : « Salut Mireille, Cette année à Zongo avec les enfants et leurs parents s’est bien déroulée et continue à fonctionner tranquillement.
Le Chef nous a bien accueillis et j’ai pu lui faire part de nos actions et de nos projets pour le centre aéré. À Zongo je travaille avec les femmes qui sont les mamans des enfants parrainés et non parrainés et le Chef du village, le Zongo Naaba. Le chef a été informé de nos actions, nous sommes allés chez lui, dans la cour royale, nous lui avons montré ce que nous faisons en lui présentant les activités : les contes, la danse et le théâtre !
Les femmes qui sont les mamans des enfants du centre aéré nous ont beaucoup aidé et continuent à nous apporter leur aide pour les repas de midi. Nous avons débuté le 02-08-2014 et l’initiative sera clôturée bientôt le 02-10-2014 ! Je pense à la volonté déployée pour la 09ème édition du centre aéré qui sera réinvestie en juillet 2015 car une autre campagne de soutien aux enfants sera lancée et sera soutenue!
Les photos que tu as reçues montrent le premier reboisement que nous avons fait, au siège National de l’Association Aspro-dphi. Il y a quelques photos prises à la cour royal du chef le Zongo Naaba avec les enfants parrainés. Les enfants ont montré que nous faisons beaucoup de choses ensemble. Nous avons fait quelques démonstrations pour affirmer notre importance dans la vie du village. Et les mamans nous aident à préparer l’avenir de nos enfants avec ce que nous gagnons.
Amitiés Augustin »
Les parrains / marraines trouveront les résultats scolaires de leurs protégés, ici et là au Burkina-Faso, au fil de neuf ans et demi d’interventions dans plusieurs régions de ce pays où les enfants manquent dans l’immense majorité de l’essentiel. Rasmata Badini- Kané nous annonce ce matin une bonne nouvelle : une classe de sixième sera ouverte dans son établissement dès cette rentrée. Le suivi des élèves parrainés en sera grandement facilité.
NOMS DES ENFANTS PARRAINES EN SEPTEMBRE 2014 école Pouinwindin de Zongo
N° | NOM | PRENOM | ÂGE | CLASSE | MOYENNE |
1 | BASOLE | Louise,Marie Th, Ruth | 9 | Ce1 | 7,29 |
2 | BELEME | Latifatou | 10 | Ce2 | 3,43 Redouble |
3 | BONKOUNGOU | Balguissa | 11 | Cm2 | 6,62 |
4 | BOUIDA | Souleymane | 11 | Cm1 | 6,80 |
5 | COMPAORE | Salomé | 8 | Ce1 | 5,66 |
6 | COULIBALI | Oumou | 12 | Cm2 | 5,99 |
7 | GNAODA | Saoudata | 13 | Cm2 | 6,74 |
8 | ILBOUDO | Mathieu | 11 | Cm1 | 4,12 Redouble |
9 | KOUANDA | Habibou | 11 | Cm2 | 6,33 |
10 | MEDA | Océane | 8 | Cp2 | 5,22 |
11 | NANA | Adeline | 11 | Cm1 | 4,82 Redouble |
12 | NEBIE | Cécile | 8 | Ce2 | 6,07 |
13 | NIKIEMA | Armel | 9 | Ce2 | 5,66 |
14 | NIKIEMA (ILBOUDO) | Dimitri | 11 | Cm1 | 7,74 |
15 | NIKIEMA | Elodie | 10 | Ce1 | 7,18 |
16 | OUEDREOGO | Abdoul Fatao | 8 | Cp2 | 5,85 |
17 | OUEDRAOGO | Aïda Bénéwendé | 10 | Ce1 | 7,29 |
18 | OUEDRAOGO | Boureïma | 12 | Cm2 | 5,01 |
19 | SIMPORE | Flora | 9 | Cm1 | 5,24 |
20 | SIMPORE | Koumbou, Blandine | 10 | Ce2 | 5,55 |
21 | SIMPORE | Grâce, Phoébé | 9 | Ce1 | 7,77 |
22 | SOMLARE | Azaria | 10 | Ce2 | 5,07 |
23 | SORITON | Djéné Houmou K | 9 | Ce1 | 7,36 |
24 | TAAL | Mouimata | 9 | Cm1 | 7,65 |
25 | TAAL | Ramata | 9 | Ce2 | 6,73 |
26 | WATARA | Virginie | 9 | Cm1 | 8,38 |
27 | ZONGO | Grâce | 10 | Cm1 | 6,18 |
NOMS DES ENFANTS scolarisés PARRAINES en septembre 2014 autres qu’à Pouinwindin
N° | NOM | PRENOM | ÂGE | CLASSE | MOYENNE |
1 | BELEM | Sahoudatou | 6ème | ||
2 | BONKOUMGOU | Mathurin | 12 | CM2 | A eu son CEP |
3 | DIANDA | Assêta | 12 | 6ème | |
4 | DOLOMWEOGO | Jeanne Marie, Caroline | 15 | 4ème | 9,49 / 10,75 / 12,85 13ème |
5 | DONIRE | Séni | 5 | maternelle à la rentrée | |
6 | KABORE | Bérenger | 12 | 6ème avec apprentissage | parrainage à pourvoir |
7 | KOALA | Sostène Thomas | 15 | 5ème | |
8 | NIKIEMA | Edwige | 9 | Ce2 | 8,20 / 9,20/ 9,20 1ère de sa classe, école St Dominique |
9 | OUEDRAOGO | Safi | 10 | Ce1 | 7,66 / 8,77 / 7,73 62èmeEcole St Dominique |
10 | PACERE | Madi | 11 | Cm2 | 5,53 / 5,34 / 5,18 48èmeEcole St Dominique |
11 | SANDWIDI | Arouna | 17 | Première | Comptabilité /gestion |
12 | SANDWIDI | Germaine | 18 | 3ème année | Stylisme/couture |
13 | SANDWIDI | Jean Ernest | 8 | CE1 | ces jumeaux passent en CE2 |
14 | SANDWIDI | Jeanne Ernestine | 8 | CE1 | |
15 | SANKARA | Marie | 10 | Ce2 | 8,06 / 6 / 6,40 m gén 6,87 Ecole à Boulmiougou |
17 | SAWADOGO | Adjaratou | 10 | CE1 | Inscription à St Dominique en 2013. Famille déplacée ? |
18 | TRAORE | Ruth | 13 | Ecole de couture. Seconde année. | Bobo Dioulasso/cherchons un parrainage pour prendre le relais de l’asso. |
19 | TINTORE | Ismaël | 6 | inscription CP1 Yagma | |
20 | YANOGO | Léa | 10 | Ce1 | 5 / 5,11 / 5,44 84èmeEcole St Dominique |
21 | ZOUNDI | Faozia | 11 | Cm2 | 5,03 / 6,14 / 5,17 37èmeEcole St Dominique |
22 | Béatrice | 4 | Soins médicaux + rééducation | Petite trisomique. Cherchons un parrainage pour prendre le relais de l’asso. | |
23 | Charlotte | 12 | Soutien pourvu | Enfant handicapée | |
24 | NIKIEMA | Appolinaire | 10 | Ecole de musique | |
25 | DAHANI | Palamanga | 9 | Ce2 | Gomoré |
26 | MANLI | Marietou | 10 | Cm1 | Gomoré |
Nous proposons deux enfants en grande difficulté avec l’espoir que vous accepterez de leur apporter votre soutien :
- Ruth Traoré a 13 ans. Elle peinait vraiment à suivre à l’école et de redoublement en redoublement, avec comme seule perspective, une quatrième année de CE 2 à la prochaine rentrée scolaire, le découragement était en train de l’envahir. Son papa nous a demandé conseil en 2012 et depuis, nous avançons ensemble. Depuis qu’elle apprend la couture dans un centre de Bobo Dioulasso, Ruth s’épanouit. La machine à coudre reçue de Mireille, en novembre dernier, lui avait rendu le sourire. Emmanuel, son papa demande votre soutien car il a cinq enfants et les 130 € annuels que coûte la formation de Ruth pèse cruellement sur le budget familial.
- Béatrice a 4 ans. Son papa et sa maman s’occupent courageusement et avec beaucoup d’amour de leur petite trisomique. Notez que la famille essaie de vivre des petits revenus que la papa assure en vendant sur les marchés. Qui accepterait de soutenir, même une fois par an, cette famille qui peine à assurer seule les soins médicaux nécessités par leur petite fille ?
Si vous êtes tentés par cette belle aventure solidaire. Merci de vous adresser à Mireille Gilles-Farges, Secrétaire Adjointe chargée des parrainages, de préférence par courriel : mireille.gillesf@wanadoo.fr
Elle détient une liste conséquente d’enfants qui attendent votre soutien !
Mireille Gilles-Farges, Secrétaire adjointe de l’association et chargée des parrainages des enfants, garde patiemment le lien avec Augustin W K Kabré, Responsable des actions en faveur de la jeunesse de Zongo et Président de l’association Aspro-Dpi. Le mail récemment reçu, décrit et montre les enfants et les femmes en pleine activité. Quelques photos sont floues, mais l’intérêt humain nous semble primer, dans ce cas, sur la qualité technique de certains des clichés.
« Bonjour à vous deux..!
Je vous écris avec joie et plaisir pour vous transmettre des nouvelles des enfants et celles de leurs parents, en tant que Président de l’Association ASPRO-DPHI. Tous les enfants vont bien ainsi que leurs parents et toute la population de Zongo…. Tous vous transmettent leurs amitiés et leur amour humain et très chaleureux…! L’année a été bonne pour la plupart des enfants et tout se déroule dans de bonnes conditions à Zongo! Par mon intermédiaire, tous les enfants et leurs parents vous saluent…
J’encadre pour les enfants, en cette année 2014-2015, un centre aéré à l’occasion des vacances où les enfants pratiquent des temps d’études, de jeux, de danses et de théâtre dans le Centre Baangr Zaandé dont je suis un promoteur, un organisateur et un encadreur…
Je vous envoie quelques photos au nom de Mireille Gilles-Farges, chargée des parrainages. Ce sont les enfants et leurs parents… Vous y trouverez une distribution de vivres aux femmes du centre.
Venez au secours de ce beau monde et en priorité au centre aéré de vacances, que Mireille soutient.
Merci.
Augustin Wend Kuni Kabré
Président Aspro-dphi »
Nous avons également la satisfaction de constater sur certaines des photos reçues, que les cours d’alphabétisation à l’intention des femmes sont poursuivis assidûment dans le nouvel hangar et sur le mobilier scolaire financés notamment, fin 2013, par le Festival Folklorique International du Rouergue. Nous savons que cette photo fera chaud au cœur du Bureau du festival à quelques jours de l’ouverture des festivités 2014.