« L’idée de se lancer dans la savonnerie est née Le 23 novembre 2013 lors de notre visite à Zongo, Anne Marie, Jean Marc BRUEL, deux jeunes filles françaises en vacances au Burkina Faso et moi-même Ouédraogo Minata présidente de l’Association BADENYA.
Ce jour j’ai admiré le travail de ces femmes, et je me suis dit pourquoi pas nous «BADENYA » C’est ainsi que nous nous sommes lancées dans la savonnerie. Et depuis lors avec l’aide de l’association ZOODO reconnue pour les bonnes actions envers les personnes démunies, nous arrivons tant bien que mal à leur faire des envois pour la vente de nos savons et autres produits d’artisanat.
BADENYA FAIT DE LA SAVONNERIE UNE DE SES PRIORITÉS
Alors, il nous fallait nous procurer un moule, et mettre en instance notre projet de poulailler pour l’année 2016, par la grâce de Dieu. La savonnerie résout alors notre recherche de petits fonds pour les activités génératrices de revenus des femmes de Badenya et surtout sortir ces femmes démunies du concassage des pierres. Nous avons alors acheté un moule pour notre début en 2014.
Et avec les fonds que nous avons reçu par les différents envoies que nous faisons à l’Association ZOODO cela nous permet ce jour d’avoir des petits fonds pour les femmes avec lesquels elles surviennent à leurs besoins et nous cherchons à travers la savonnerie à les sortir du concassage des pierres. Nous nous sommes procurées encore deux moules et une table à couper que voici. Et voila !!!!!!!!!!!!!
BADENYA DANS LA SAVONNERIE
La soude caustique ainsi diluée quelques heures avant la production.
Nous allons commencer la production ici par l’addition des différents constituants entrant dans la fabrication de notre savon.
Nous allons tourner la pâte jusqu’à l’obtention de la trace c’est-à-dire il faut que la pâte durcisse.
Et comme nous avons eu la table à couper enfin nous avons commencé à améliorer notre production par la fabrication de savon avec des huiles comme l’huile de neem et avec d’autres constituants naturels comme les concombres, la carotte, le citron, du miel, de l’argile verte, etc.
Nous produisons chaque semaine, et les femmes sont organisées en équipe de travail avec une organisation prévue pour une semaine. Après deux semaines de production par équipe les femmes reçoivent une rémunération en fonction de la production, et elles vendent également les savons elles-mêmes dans leur entourage où elles ont une marge de 25F* par boule de savon. Les savons pris, elles les revendent en y ajoutant 25F la boule. Par exemple les savons de lessives sont vendus en gros chez les boutiquiers à 250f** la boule et à ce prix aussi avec les femmes, ces Savons sont vendus aux ménages à 275 F CFA***. Notre souhait à moyen terme est que ce travail permettent aux femmes d’assurer un complément de revenus à leurs familles et pourquoi pas de participer à la scolarisation de leurs enfants. Et pour une meilleure présentation de nos savons nous avons pensé à les emballer avec du plastique ; ce qui n’est pas facile car les femmes ont de la peine à le faire. Quelques unes seulement savent emballer.
Les étiquettes et les plastiques sont d’avance découpées par les enfants.
Nous avons également confectionné un cachet, et les savons serons cachetés un à un à la main avant leur emballage.
Tout cela a été possible grâce à notre collaboration avec Jean Marc et Anne Marie BRUEL à travers l’Association ZOODO et nous les remercions infiniment. »
OUEDRAOGO-SANOU Minata
Présidente de l’association Badenya (Solidarité )
* 25 fr = pas tout à fait 4 centimes d’euro
** 250 fr = 38 centimes d’euro
*** 275 fr : 41 centimes d’euro
Tags: fabrique du savon vendu par l'association ZOODO Burkina Faso, savonnerie association Badenya des femmes du village de Saaba près de Ouagadougou Burkina-Faso
Ousmane Sanga et Fatimata Manli, enseignants dans les deux centres du pays gourmantché, ne manquent pas d’initiatives et travaillent à améliorer la communication envers les membres du Bureau de Zóodo. Ils nous ont fait parvenir les photos éloquentes des avancées des travaux d’aménagement du centre de Gomooré. « Nous avons eu ces idées depuis 2013 à 2015.
Nous avons pu payer : 3600 briques, 40 charrettes de sable, 70 charrettes de terre, 60 barques d’ eau, le travail du maçon (construction et crépissage), 60 litres de goudron, une plaque de l’Association. »
Voilà les photos des aménagements réalisés depuis 2014 :
Quelles meilleures preuves de votre travail que ces photos communicables à vos amis français sur le blog ? Dès le mois d’octobre, la construction de la savonnerie de Gomooré va pouvoir débuter puisque le Bureau peut organiser la supervision sur le terrain. Le centre de Tambougou, va se retrouver également doté d’un hangar et du matériel de fabrication du beurre de karité qui rentre dans la fabrication du savon. Bon travail à tous ! Nous sommes soucieux d’améliorer vos conditions d’apprentissage… Amitiés !
Tags: alphabétisation des femmes pays gourmantché Burkina Faso
Nous remontons avec une certaine émotion à nos premiers séjours au Faso 2008 /2009, Paul et Sylvain, nos amis enseignants de la province du Kouritenga. Au fil des années, ils n’ont jamais cessé de s’intéresser aux jeunes orphelins qu’ils avaient signalé à notre attention.
Des adhérents français avaient accepté de soutenir Germaine et Arouna …. Et d’année en année, Martine et Richard, ont poursuivi leurs efforts financiers, pleins d’intérêt et d’amitié pour leurs protégés.
L’école primaire terminée, ces jeunes sont arrivés à Ouagadougou. Germaine pour étudier la couture dans une école technique réputée. Quant à Arouna, élève doué, de collège pilote en lycée il a choisi l’économie et la gestion, filière dans laquelle il continue à se distinguer.
Début juin, un soir, une petite voix pleine de fierté et d’assurance, nous annonçait au téléphone la réussite à l’examen de fin d’étude. Martine que j’ai appelé à Ajaccio a été heureuse d’entendre la bonne nouvelle. Germaine voudrait retourner dans sa province et installer sa boutique à Koupéla. Quel beau succès pour cette orpheline née au fin fond de la brousse ! Bravo Germaine tous nos souhaits t’accompagnent.
Arouna donne régulièrement de ses nouvelles par mail. Richard son parrain et nous-mêmes avons reçu ce mail le 16 juin dernier :
Tes amis français de ZÓODO, confiants pour tes futurs succès, te félicitent, Arouna. Nous gardons le contact !
433 enfants, du CP1 à la sixième, sont scolarisés dans l’école de Madame Badini dont 36 sont parrainés par des membres de Zoodo. Actuellement, c’est la période des fortes chaleurs qui dérange beaucoup les élèves et les enseignants car, rappelons le, il n’y a pas d’électricité à Zongo donc, pas de ventilation…. et encore moins de climatisation. Malgré tout cela, Madame Badini « ne baisse pas les bras ». Depuis la rentrée scolaire 2014, son école compte une classe de 6ème et … des projets.
L’idée lui est venue de construire cette classe et par la suite: – » créer un collège complet afin d’aider les enfants à continuer les études dans un seul endroit car beaucoup abandonnent après le CEP. Cela est dû au manque de suivi de ces élèves vu les effectifs pléthoriques des classes dans les collèges et lycées publics. De plus, les élèves n’auront pas à parcourir une grande distance car Pouiwindin se trouve dans leur quartier » (Madame Badini)
Parfois, les cours ont lieu sous le manguier Petit effectif en cette première année de 6 ème mais parions que les effectifs grossiront vite.
Sahadatou, Bérenger et Mathurin, trois enfants parrainés profitent déjà de cette nouvelle création de classe. L’enseignement dispensé est très sérieux: – » les enseignants du collège sont diplômés d »état car il faut avoir une autorisation d’enseigner avant d’être recruté. L’état supervise tout ce qui se passe dans les écoles et nous fournissons des rapports par trimestre et en fin d’année. »( Mme Badini) Pour la rentrée 2015, Mme Badini veut ouvrir une classe de 5ème. Au mois d’avril, les fondations étaient faites: – » et je demande un soutien des personnes de bonnes volontés pour les finitions. Pour la construction, j’ai commencé à acheter le ciment sac par sac, le sable et les graviers charrette par charrette. Les enfants m’ont aidée à ramasser le sable et les graviers et aussi à faire tout ce qu’ils pouvaient…. L’état ne m’aide pas et je paye mes enseignants. Je fais tout cela dans le souci d’aider les enfants, de lutter contre les déperditions scolaires, l’analphabétisme, mais surtout, l’épanouissement des enfants en général. »(Mme Badini) Après de tels propos, on reste songeur…. « Nos » enfants parrainés auront la chance de pouvoir continuer leurs études , au moins jusqu’en 3ème…. Et peut-être plus… Nos respects Madame Badini, ainsi qu’à toute l’équipe pédagogique. Mireille Gilles-Farges Secrétaire Adjointe chargée du suivi des parrainages